Donnie Darko, un titre simple pour un chef-d'œuvre incroyable, premier film de Richard Kelly, un véritable bide au cinéma mais une explosion de reconnaissances plus tard.
C'est cette affiche qui m'a intrigué, avec son côté terrifiant et attirant à la fois et, en lançant le film, je ne m'attendais certainement pas à me prendre une tel claque. Parce-que Donnie Darko c'est un concentré de thèmes et de genres incroyablement bien maîtrisé, un mélange de teen-movie, de drame, d'épouvante, de science-fiction et d'un peu d'humour aussi, qui parle de l'adolescence, de voyage dans le temps, de destin, d'amour, de la perte, de la vieillesse, de la philosophie, de la religion, de la mort, de la maladie, de la famille et même de la politique, avec encore beaucoup d'autres à tel point qu'il serait trop long de tout citer.
C'est avec cette ambiance froide et étrange que Donnie Darko capte toute notre attention, surmonté bien sûr par ce scénario complexe et intelligent qui pousse à la réflexion, ce scénario qui peut être interprété par chacun à sa façon, sans aucune fausse note, sans aucun problème de cohérence, Richard Kelly réussit son mélange à la perfection.
Et Donnie Darko c'est surtout cette fin, sur les notes de Mad World de Gary Jules qui ne fait qu'accentuer la tristesse et la beauté du film, arrivé à la fin j'ai été tout chamboulé, je comprenais à peu près ce que j'avais vu, mais surtout je le ressentais, c'est avec émotion que je suis resté bloqué là devant mon écran à voir le générique défilé, jamais je n'ai revécu une telle expérience, jamais un film n'est resté aussi longtemps dans mon esprit, à tel point que j'y repense toujours aujourd'hui.
En tout cas merci Richard Kelly, merci pour ce film, merci d'avoir lancé Jake Gyllenhaal, d'avoir imaginé cette immensité du cinéma et de l'avoir réalisé.