Donoma
6.8
Donoma

Film de Djinn Carrénard (2011)

Je n'avais pas lu le pitch jusqu'au bout, je pensais donc qu'il n'y avait qu'une histoire... puis j'ai vu la longueur du film, je me suis dit : "mama miaaaa". Là j'ai relu le pitch et j'ai vu que c'était un film choral. Merde.


Ce qui m'ennuie avec ce genre de film, c'est que les différents segments sont rarement bien exploités. C'est le cas ici aussi, même s'il n'y a que trois histoires principales qui se croisent et s'entre-mêlent. Chacune des histoires part d'une bonne idée, mais on comprend bien vite que ça n'ira pas beaucoup plus loin. On a droit à quelques dialogues intéressants, qui sonnent vrai et qui permettent de confronter les personnages les uns aux autres, mais sur 2h15 de film, il faut bien dire que ce n'est pas assez.


Le réalisateur propose des points de vue intéressants, parvient même à rythmer ses images, à rendre une ambiance réaliste ; malheureusement, il use d'effets de style agaçant, tels que des jeux de mise au point, des mouvements pas très utiles, des transitions artificielles pour marquer le temps qui passe. Les acteurs sont tous très bons, naturels ; plusieurs doivent pleurer ou avoir l'air triste, ils le font bien. L'inconvénient, c'est que le réalisateur en profite pour leur demander d'être intense tout le temps. Et ça, ça devient carrément lourd. Parce que le rythme, ça ne concerne pas que le montage, le jeu d'acteur est aussi important.


Bref, c'est intéressant, mais ça manque d'une structure narrative et d'un sens plus épuré de la mise en scène afin de coller au sujet.

Fatpooper
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le 5 juin 2015

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