Donoma
6.8
Donoma

Film de Djinn Carrénard (2011)

Avec 150 euros, on peut ....

a) s'acheter l'intégrale de Star Wars et claquer la monnaie en Mentos goût fruits des bois.
b) s'offrir un aller-retour en train pour Carcassone.
c) s'acheter une micro-part de la dette Italienne.
d) réaliser un film.

Face à ce large choix, Djinn Carrénard n'a pas hésité longtemps et, faisant jouer ses réseaux, ses amis et sa famille, il s'est lancé dans l'aventure d'un premier long-métrage sans autre budget que ces quinze petits billets de 10 euros. La suite, on la connaît: des sélections de festival (Cannes, New York, etc.). Ca, c'est l'histoire pour les journalistes. Car Donoma aurait tout aussi bien pu être une bouse sans nom.

Or, surprise. Si Donoma souffre des longueurs attendues d'un type qui réalise son premier film et se regarde un peu tourner parce que, quand même, c'est joli à l'image; Si Donoma souffre d'un montage un peu chaotique dû à la forme précaire et mal ciselée du film choral; Et si Donoma part un peu dans tous les sens, désireux de toucher à tout comme s'il s'agissait là de la dernière occasion d'exprimer un point de vue; Eh bien, Donoma demeure pourtant une véritable petite surprise. Il ressort de ce film à l'image un peu dégueu (et pour tout dire, faussement arty) une vraie force qui tient sans doute à son amour des personnages.

Qu'il s'agisse de la prof d'espagnol qui branle son élève insolent après la classe pour le punir. Qu'il s'agisse de la jeune femme photographe qui ramasse le premier mec dans la rue, le ramène chez elle sans rien dire et lui impose de ne pas parler pendant plusieurs semaines pour apprendre à se connaître autrement. Ou qu'il s'agisse de cette jeune fille en proie aux mysticismes. Le film est attachant par le biais de ces petits portraits, ces caractères forts ou timides qu'on apprend à aimer malgré les défauts d'ensemble d'un film qui ressemble davantage à une collection de courts-métrages qu'à un long métrage à part entière.




Spendius
6
Écrit par

Créée

le 23 nov. 2011

Critique lue 1.5K fois

12 j'aime

4 commentaires

Spendius

Écrit par

Critique lue 1.5K fois

12
4

D'autres avis sur Donoma

Donoma
CAD
8

Critique de Donoma par CAD

Ambiance : 18h un samedi soir, on se dirige dans le seul MK2 de Paris qu'ils ont réussi à chopper, et accessoirement l'une des deux seules salles de Paris qui le distribue. Un mec nous attend dans la...

Par

le 27 nov. 2011

8 j'aime

Donoma
Feedbacker
5

Critique de Donoma par Feedbacker

Donoma se présente comme le croisement de plusieurs vies, par hasard, dans Paris (on baigne dans l'originalité), sans se cadrer sur des thématiques précises - bien que l'amour, ou plutôt la relation...

le 29 nov. 2011

5 j'aime

Donoma
PatrickBraganti
9

Du cinéma vivant et libre

Donoma (le jour est là) a d'abord été mis sous les feux des projecteurs parce que son réalisateur Djinn Carrénard, dont c'est le premier long-métrage, se vantait qu'il n'avait coûté que 150 euros,...

le 7 févr. 2012

4 j'aime

Du même critique

Bonjour tristesse
Spendius
8

Critique de Bonjour tristesse par Spendius

Avant tout, notons qu'il est étrange qu'un roman qui a rencontré un tel succès et un tel retentissement, n'ait jamais connu qu'une seule et unique adaptation. Mais quelle adaptation. Certes, le film...

le 14 nov. 2011

14 j'aime

Donoma
Spendius
6

Cinéma Cdiscount

Avec 150 euros, on peut .... a) s'acheter l'intégrale de Star Wars et claquer la monnaie en Mentos goût fruits des bois. b) s'offrir un aller-retour en train pour Carcassone. c) s'acheter une...

le 23 nov. 2011

12 j'aime

4

50/50
Spendius
4

Critique de 50/50 par Spendius

Alors qu'Intouchables cartonne dans les salles françaises et devrait exploser la barre des 10 millions de spectateurs assez rapidement, un autre film sur le thème de "la maladie est-elle soluble dans...

le 15 nov. 2011

8 j'aime