good kid, m.A.A.d city
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le 25 oct. 2015
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L'affiche, solaire, m'avait charmé, avant que la bande annonce ne vienne calmer mes ardeurs (damn it bandes annonces ! => il faut militer pour qu'elles disparaissent). Ce matin, malade, je me lance.
Le film commence comme un conte des plus colorés : nous suivons une bande de anti-héros qui cumulent les spécificités ethno-raciales comme des pin's mais dont les visions convergent : trois blacks, geeks, hipster et pauvres, dont une lesbienne. Sur leurs vélos très 90's le trio cuit sous le même soleil hollywoodien qui sévit quelques kilomètres plus loin. Eux, ils vivent dans le ghetto, et tentent d'en sortir.
À l'image de la coupe de cheveux du personnage principal, ces geeks sont des ovnis attachants, des anomalies dans un monde binaire où la force et la violence dominent, que ce soit avec la drogue dans la rue, ou les gangs qui les maltraitent jusque dans leur lycée.
Leurs péripéties, toutes plus loufoques les unes que les autres, n'en sont pas moins rendues crédibles par un scénario maitrisé, alors que les ados flirtent avec la mort et une violence décuplée dont le sang est absent, mais pas la tension.
Le résultat est une pure réussite, un concentré de coolitude, une bombe de sérotonine. Tout y est parfait pour appuyer un propos puissant, intelligent et jamais moralisateur. C'est d'ailleurs dingue d'arriver à traiter autant de sujets, gratter en dessous de la surface, et d'en faire un tout cohérent.
Tout d'abord les personnages : ils sont attachants, et même si Malcolm se taille la part du lion, ses acolytes ne sont pas en reste et apportent à l'ensemble. Les autres rôles secondaires sont tous excellents que ce soit dans le jeu ou l'écriture.
La musique sert sublimement l'ambiance décalée voulue, on se prend à dodeliner de la tête à chaque scène forte, on est happés par le rythme. La photographie accompagne tout celà : la lumière est travaillée de façon à rappeler les quartiers chics de LA.
On notera un léger bémol quand à l'absence des parents, découlant forcément de cette autonomie des enfants-héros, mais qui entache très légèrement l'oeuvre d'une banalité navrante : les plus pessimistes pourront aller jusqu'à dire que le propos est candide, je préfère dire que le monde est à nous.
Très bonne surprise, pur produit Sundance, facile d'accès et pop-revigorant, un film à ne pas rater.
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Créée
le 24 févr. 2016
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