Exemple-type du buddy-movie des années 80, Double Détente reste encore à ce jour un bon petit film d'action avec un Arnold Schwarzenegger toujours aussi prompt à enchaîner les films du genre explosifs dans la même lignée que Commando ou Le Contrat. Il campe ici avec une certaine originalité un agent russe expatrié aux États-Unis pour arrêter son ennemi de toujours (l'excellent Ed O'Ross). Pour se faire, il va être associé au flic le plus baroudeur de Chicago, campé par l'inénarrable James Belushi...
Vous l'aurez compris, Double détente ne révolutionne rien : scénario classique de trafic de stup' bourré d'action et de punchlines flashy, deux flics que tout oppose qui font équipe et qui enchainent les cadavres sur leur route pour démanteler ledit trafic. Mais lorsque c'est l'instaurateur du buddy-movie Walter Hill (48 Heures) qui se charge de l'affaire, on peut s'attendre à du solide en la matière : les vannes sont légion et les séquences d'action bien virulentes (la baston d'introduction où Schwarzy dégomme à mains nues un géant russe, le tout à moitié à poil et dans la neige, ça n'a pas de prix).
De plus, le tandem Schwarzenegger/Belushi fonctionne à merveille : entre nos grand gaillard autrichien droit comme un piquet et son bavard, vulgaire et sympathique acolyte de fortune américain, on a droit à un florilège de répliques cultes agrémenté des habituels clichés sur l'Union Soviétique, le tout avec un humour bien débridé. Se joignent également à tout ce beau monde un Laurence Fishburne encore débutant, la jeune Gina Gershon ou encore le génial Peter Boyle. En somme, tous les ingrédients sont là pour faire de ce long-métrage un excellent film d'action 100% 80's dont on ne se lasse décidément pas.