Dans les année 90, les adaptations de jeux vidéos font bon train mais les flops s'accumulent hélas... De l'irregardable Super Mario Bros. au nanardesque Street Fighter, on ne peut pas dire que la réussite soit le mot d'ordre. Seul le méchamment fendard Mortal Kombat a réussi à passer outre les critiques en proposant un scénario simple, des effets spéciaux réussis et des affrontements bien foutus. Double Dragon aurait pu suivre l'exemple du film de Paul W.S. Anderson mais hélas n'échappe pas lui aussi au ratage en règle...
Réalisé par un illustre inconnu spécialiste des téléfilms insipides, le long-métrage met en scène nos deux héros intrépides dans un monde futuriste aux prises avec un mégalomane atypique campé par un Robert Patrick peroxydé au summum du ridicule et sa bande de ninjas incapables. Le scénario est donc déjà voué à l'échec, l'histoire inutilement abracadabrantesque étant du plus mauvais goût, surtout lorsque les scénaristiques nous offrent sur un plateau d'argent une grosse dose fantastique ringarde et de craignos monsters improbables.
Car cette adaptation ne conserve du jeu que nos deux frangins katatékas (enfin un, l'autre étant le comique de service tête à claque) et c'est bien dommage. Effets spéciaux bas de gamme, dialogues navrants, scènes d'action comiques et bruitages surréalistes... Ne manquent au film que des onomatopées pour faire de cette adaptation une parodie concrète. Si Mark Dacascos assure le minimum syndical un vaillant karatéka, son partenaire Scott Wolf assure le maximum en matière de ringardise comique, combattant comme ses pieds et balançant des vannes à tout va. Bref, là où on aurait pu s'offrir un beat 'em all sur grand écran avec une foule de combats violents dans un univers urbain désolé comme on en voyait dans les post-nukes, James Yukich nous offre à la place un nanar difficile à regarder en entier...