Deux réalisateurs pour deux Jackie Chan, l'affiche promet un film mêlant action et humour, de ce coté les promesses sont tenues. L'idée de départ voit une paire de jumeaux séparée à la naissance, l'un d'eux est kidnappé par un malfrat lors de son évasion de l’hôpital. Bon, il ne faut pas chercher de la cohérence dans le scénario, car il n'y en a pas. Le bébé qui fait une chute de plusieurs étages avec le bandit devrait être enuqué, puis les deux frères n'ont aucunement la connaissance l'un de l'autre. Le scénario n'est là que pour provoquer les quiproquos entre les deux frères. L'enfant resté avec ses parents devient un chef d’orchestre reconnu, tandis que l'autre est une petite frappe. Les parents n'ont jamais parlé à l'enfant qu'ils avaient avec eux de son frère enlevé? L'un est au sommet, l'autre tout en bas de la société, c'est sur ce décalage que joue le film. Il sort de tout ça quelques gags hilarants, mais dans l’ensemble les gags ne fonctionnent pas vraiment. La répétition entre la confusion des deux frères est trop récurrente, les deux femmes qui accompagnent les personnages les prennent l'un pour l'autre. Ces passages avec les deux femmes sont trop longs et insistants, c'est surtout toujours la même chose, et le film ne repose que sur ce schéma qui se répète encore et encore. L'action elle est bien là, elle est rapide et les cascades sont osées, les combats sont efficacement mise en scène. Mais les gags balourds empêchent de trouver le tout hilarant. Il y a un gag dans lequel Jackie Chan passe par une porte et dit à son ami Tyson de le suivre, l'homme n'a pas le temps d'arriver à la porte que le jumeau ouvre la porte opposée du hangar pour dire qu'est-ce que tu fous c'est par là. L'homme va donc d'un côté et de l'autre, car les réalisateurs font durer ce gag qui n'est déjà pas vraiment terrible bien plus qu'il n'en faut. Les faiblesses des gags et celles du scénario pénalisent grandement ce film, qui fonctionne par petites touches. Et qui ennuie aussi pas mal par la paresse des deux auteurs qui se reposent trop sur la base de leur situation.