Double Dragon a la particularité de reunir, durant l'âge d'or du cinéma de Hong Kong, Tsui Hark, Ringo Lam et Jackie Chan, alors qu'il suffit d'un de ces trois-là pour justifier l'intérêt que l'on peut avoir pour un film.
Autant le dire tout de suite, ce n'est pas un grand film, et celui-ci ne surprend jamais vraiment, offrant ce que le spectateur est venu chercher, à savoir un mélange d'action et comédie, le tout sur un rythme effrénée. Ce qui est dommage, c'est que ce n'est jamais plus que ça, et ça ne peut qu'occasionner des regrets lorsqu'on voit les noms attacher à ce projet. On sent que les deux auteurs ne sont pas forcément bien inspirés, c'est assez impersonnel tandis qu'il manque une écriture de qualité qui aurait permis à l'oeuvre d'être bien plus que ça.
C'est débile, mais ça à la limite on s'en fout un peu, par contre, ça sait se faire drôle, et c'est là que Double Dragon est réussi. Pourtant le début est plus sombre, un peu froid même où l'on suit l'enlèvement puis le destin croisé de deux jumeaux, heureusement que Jackie arrive pour venir faire un peu le pitre puis balancer des tatanes comme il sait si bien le faire. Personne ne semble se fixer de limite ici, ce qui est tant mieux, sinon ça deviendrai vite ennuyant, avec en plus une petite ambiance cartoonesque plutôt sympathique.
Par contre, ce qui est surprenant c'est que l'action est plutôt rare, ici c'est vraiment l'humour qui tient la corde, même si on peut regretter le pauvre traitement des personnages, notamment ceux féminins. Forcément, le film tient sur les doubles épaules de Jackie Chan, et le bougre s'en sort plutôt bien, il fait preuve d'un dynamisme épatant, même si son humour peut parfois un peu lasser, puis faut dire qu'il est très bien aidé par Maggie Cheung, qui apporte une touche non négligeable à Double Dragon.
Ringo Lam et Tsui Hark proposent avec Double Dragon une oeuvre un peu débile mais plutôt sympathique, avec une assez bonne idée de base, notamment grâce à son casting ainsi qu'une tendance à ne pas se fixer de limites dans l'excès qui se révèle plutôt appréciable, bien que parfois usante.