Un film sympathique et sans prétention de bout en bout. Au début, nous avons deux personnages en déroute : l'un Nat est un boulanger juif âgé qui perd de plus en plus sa clientèle, l'autre Ayyash est un jeune réfugié politique du Darfour qui n'arrive pas à trouver du travail et qui se dirige donc vers la voie de l'illégalité. Ces deux êtres chez qui tout sépare, à commencer par leur religion vont petit à petit se retrouver pour une passion : l'art manuel de la pâte et le travail à la boulangerie de Nat.
Représentant des situations parfois cocasses comme celle introduisant la fameuse drogue dans la pâte, le film se regarde avec un plaisir linéaire.
Je ne comprends pas les gens qui blâment férocement ce film, celui-ci étant une comédie bien menée, drôle et qui change des films humoristiques lourds.
Bien sûr, en sa qualité tant décriée de "feel-good movie", ce film n'est sûrement pas révolutionnaire mais nous rappelle forcément qu'aller au cinéma c'est aussi ça : voir un spectacle sans artifice désirant mettre en avant l'Humain, la tolérance de l'autre dans des situations naïvement drôles. La différence de religion est la première source de "discordance" sans se focaliser là-dessus. Et ceci peut donner le côté naïf de la portée de ce long-métrage. Mais est-ce qu'on peut vraiment lui en vouloir ? Non car le scénario bien que classique est juste et surtout fidèle à l'histoire qu'il veut raconter. Un spectacle visible parfois prévisible mais qui est pour le coup agréable. Cet élément nous montre bien la nuance entre une comédie française grossière comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? et une comédie plus subtile bien "british". Cela fait plaisir de revoir Jonathan "Brazil" Pryce dans un rôle de premier plan. Le jeune Jerome Holder tient aussi la route.
Si on veut passer du bon temps avec de la naïveté et des comiques de situation, je conseille ce film.