Genre toujours très risqué voir même casse gueule, le huis clos peut très facilement être d'un ennui sans nom s'il est mal maitrisé.

Il faut plus que de coutume, quelque chose pour accrocher le spectateur, un sujet, une ambiance, ou encore des comédiens talentueux pour donner vie à cette pièce unique qui servira de décor durant 1h30.

Et on a de la chance car Twelve Angry Men culmine tous ces points, et peut être même plus encore. Je ne vais pas me lancer dans une critique dithyrambique, tout ou presque a déjà été dit sur ce film cultissime.

Juste que j'ai énormément apprécié le traitement du sujet, il ne s'agit pas de sombrer dans le pathos, plein de bons sentiments ou dans le manichéisme.
Comme le dit le fameux juré n°8 campé par un Henry Fonda sobre mais tellement juste, "Vous étiez 11 à voter coupable, je ne peux pas lever la main et envoyer un gosse à la mort sans en discuter".
Discussions qui permettront de mieux connaitre notre jury, classes sociales diverses, motivations, préjugés, on se délectera de ses joutes verbales entre nos protagonistes sans surenchère, et de cette tension qui s'accentue au fur et à mesure.
Sans jamais apporter de preuves irréfutables du contraire, mais avec ce doute persistant sur les différentes preuves, la confusion ou les incertitudes feront petit à petit leur apparition

Au final, un pitch de départ très simple qui prouve qu'avec une table et douze acteurs talentueux on arrive à produire quelque chose d'assez génial, recette au combien copiée ou parodiée depuis une cinquantaine d'années dans moult séries...

Edit : Après avoir vu pas mal de films de Lumet et après en avoir adoré une bonne partie, cette maitrise dans sa première réalisation, ses plans sur des visages dégoulinants de sueurs, ce huis clos étouffant qui nous porte et nous fait vivre ces délibérations comme si nous étions le 13ème juré, du grand cinéma mes amis !

Critique lue 1.5K fois

55
1

D'autres avis sur Douze Hommes en colère

Douze Hommes en colère
socrate
9

Il n’y a pas de doute valable, la justice, c’est Fonda mental !

Rendons à César ce qui appartient à César : c’est Fonda le coupable du crime. Comment comprendre qu’il soit seul à estimer le jeune potentiellement non-coupable, alors que tout le désigne ? La raison...

le 18 mai 2013

331 j'aime

45

Douze Hommes en colère
Gand-Alf
10

Un coupable idéal.

Nom d'une galette au beurre, c'est-y que je viens d'arriver à ma millième critique ! Par Imogène, je me dois de marquer le coup, en m'attardant sur un classique indétrônable du cinéma, un film de...

le 12 nov. 2013

274 j'aime

24

Douze Hommes en colère
Grard-Rocher
9

Critique de Douze Hommes en colère par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Dans les années cinquante aux Etats-Unis, la cour d'un tribunal doit rendre son verdict à l'encontre d'un tout jeune homme accusé d'avoir tué de sang-froid son père. Les douze jurés vont délibérer...

184 j'aime

59

Du même critique

Interstellar
Kobayashhi
10

All you need is love, love, love, love...

Aïe Aïe Aïe, nous y voilà, Interstellar, le film dont on ne doit pas prononcer le nom, celui qui déchaîne les passions, film de la décennie pour certains, arnaque pour d'autres. Déjà moqué pour ces...

le 6 nov. 2014

489 j'aime

23

Mad Max - Fury Road
Kobayashhi
9

My Name is Max, Mad max !

Putain........................... Du moment où les lumières se tamisent jusqu'au générique de fin laissant traverser le nom de Georges Miller, je suis resté scotché dans mon siège, halluciné par le...

le 14 mai 2015

302 j'aime

27

Whiplash
Kobayashhi
8

Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, J.K FUCKING SIMONS

J'ai quitté la salle il y a quelques heures maintenant, et pourtant j'entends encore les baguettes claquer contre les cymbales avec une fougue hors norme, ais-je perdu la raison ou suis-je encore...

le 24 déc. 2014

268 j'aime

5