Le concept de base était bon, original. Ça aurait vraiment pu être un très bon film. Sauf que, ben ça allait pas.
Trop d'idées lancées, pas assez de réellement exploitées. Déjà, on s'attend à ce que l'abandon de la femme de Paul soit un minimum signifiant. Et bien non, on ne revoit même pas Audrey au moment de la séparation. Soit.
Entre autres, le film montre une énorme fracture entre classes sociales au sein même du monde miniature. On voit ce grand mur, qui sépare l'aire pour le moins favorisée de la ville d'une autre partie totalement différente, avec des immeubles pour le moins délabrés. Une réaction du personnage ? Aucune, comme si c'était parfaitement normal qu'une telle ville, qui se veut innovante, présente encore de telles disparités. À croire que ce problème est tellement insoluble et ancré dans nos sociétés que rien ne sert de le remettre en cause.
On ne s'étalera pas non plus sur les différentes incohérences, tant au niveau du scénario que des illogismes scientifiques.
Les quelques bonnes scènes d'humour apportées par un Christoph Waltz encore au sommet tentent tant bien que mal de rattraper le jeu ni vraiment bon, ni vraiment mauvais de Matt Damon. En somme, un film à voir, qui fait passer un bon moment, mais qui ne relève pas du chef d'oeuvre.