Au début des années 70, les films d'horreur gothiques de la Hammer ne font plus vraiment recette, le studio britannique étant dépassé par la nouvelle vague du cinéma d'horreur. Ils tentent alors plusieurs renouvellement de franchise, souvent à coup de violence ou d'érotisme encore plus exacerbés. Parmi ces tentatives, "Dr. Jekyll and Sister Hyde" propose une variation intéressante de l'histoire imaginée par Robert Louis Stevenson.
En effet, d'une part le film place l'intrigue au milieu d'éléments historiques (Jack l'éventreur, affaire Burke et Hare), d'autre part il imagine que le docteur Jekyll, après s'être fourni en corps humains, se transforme en femme malfaisante une fois avoir bu sa potion ! Un concept amusant, plutôt bien exploité (quiproquos, jeux de séduction malsains...), et qui permet de manière inattendue de traiter de l'homosexualité ou du travestisme... Pour le reste, le film contient quelques longueurs, mais demeure divertissant grâce à son ambiance gothique, l'implication de ses acteurs, et sa touche de violence et de nudité, osée pour l'époque.