Le Dr Jekyll tue dans le quartier de White Chapell à Londres, afin de récupérer des informations sur le vieillissement des femmes. En expérimentant cela sur son propre corps, il va se transformer en une jeune femme nommée Ms Hyde.
Dr. Jekyll et Sister Hyde est peut-être un des derniers succès de la Hammer, qui partait alors sur le remake de ses propres films fantastiques, en les modernisant un peu, aka un zeste d'érotisme. On pense aussi à Jack l'éventreur dans cette histoire, qui évoque à travers le changement de sexe de son personnage la transsexualité. Jekyll est incarné par Ralph Bates, qui n'a décidément pas le charisme de ses ainés Peter Cushing ou Christopher Lee et sa version féminine est jouée par Martine Beswick, qui apparait dans son tout premier plan... en train de se tâter la poitrine !
Le film est non seulement une réussite dans le sens où il parle en substance d'un sujet tabou à l'époque, mais Roy Ward Baker est quand même un bon réalisateur dans le sens où il montre une Angleterre gothique à souhait avec de la brume, une lumière assez faible en extérieurs, et une vision intéressante de la dualité chez le Dr Jekyll.
D'ailleurs, je me demande si les derniers plans ne sont pas une référence au Jour se lève dans le sens où la demeure de Jekyll est filmée en contre-plongée de façon à ce qu'elle paraisse plus grande.
En tout cas, dans le marasme de la Hammer des années 1970, Dr. Jekyll et Sister Hyde est l'une des réussites de cette époque.