Dracula tombe à l'eau (oui, vraiment, profond, loin, très très loin), qui reste-t-il?
Il reste Dario, en roue libre dans son rafiot.
Parce qu'il est comme ça, qu'il s'en fout, qu'il a peur de rien.
Et même si je trouve ça rafraîchissant, rassurant, et que j'aurais presque envie de l'encourager... Bah quand je vois ce que ça peut donner, j'ai envie de dire non. Molo.
Alors on va pas se leurrer, je savais très bien où je mettais les pieds, mon niveau d'attentes était entre 1 et 2 environ. (oui parce que quand même, j'aime les vampires, j'aime Argento, l'idée de combiner les deux provoquait un peu d'émoi dans mon coeur.)
Et malgré tout il a réussi à me surprendre de médiocrité. Et ça me fait un peu mal de le dire.
Mais on peut décemment pas passer d'une citation du Dracula de Bela Lugosi à un mec qui se transforme EN MOUCHE.
Oui parce que vous verrez que la créativité de Dario s'est surtout exprimée dans le nombre d'animaux improbables en lesquels Dracula se transforme.
(Spoiler: y a pas de chauve-souris, évidemment.)
Y a des seins balancés avec la subtilité d'un prime time d'Antenne 2 dans les années 80, des acteurs à peu près aussi convaincus que nous (sauf Rutger Hauer, finalement assez crédible en Van Helsing), des décors en plastique, de la CGI qui pique les yeux... Bref, y a un peu le starter pack d'un film qui, même s'il vous fera certainement bien marrer, ne vous marquera absolument pas.
Sachez où vous mettez les pieds en y allant, et allez-y avec le pied gauche, il paraît que ça porte bonheur.