Avec Dracula, Francis Ford Coppola signera son dernier vrai succés commercial. La suite sera une descente constante, pas forcément en qualité ceci dit. Mais revenons sur cette adaptation donc...
Cette fois, le film affiche fiérement le fait d'être l'adaptation du roman de Bram Stocker. Il est donc censé lui être fidéle. Il commence pourtant en présentant l'origine du vampire, qui fur le fameux Vlad Dracul. Fou d'amour pour une femme, il renie Dieu à la mort de celle-ci et se voit donc damné. Un passage absent du roman qui ne parle pas de son origine. On sait donc que, si le film respectera l'oeuvre, il n'en sera pas une adaptation bête et méchante.
Et en effet, il prend réguliérement ses distances avec le roman, proposant sa propre vision de l'histoire de Dracula, et donc aussi celle de Jonathan Harker, Mina Murray et Abraham Van Helsing. Tous trois seront confronté au comte et à l'amour qu'il voue à Mina, celle qui lui rappelle tellement sa bien aimée. Histoire d'horreur, mais aussi romance, Dracula mélange les genres avec un flegme incontestable.
Pourtant, on peut lui reprocher un style tellement marqué qu'il a aujourd'hui un peu vieillit. On ressent donc d'autant plus ses longueurs. De plus, le casting n'est pas forcément irréprochable cette fois. Keanu Reeves est un peu limite dans le rôle d'Harker, Anthony Hopkins en fait parfois un peu trop dans celui de Van Helsing, pareil pour Gary Oldman en Dracula ou Winona Ryder en Mina. Et j'en profite pour rappeler que Monica Bellucci tient un tout petit rôle dans le film. Mais dans l'ensemble, force est de reconnaître qu'il s'agit d'une des meilleurs adaptations de l'histoire encore aujourd'hui, et un excellent film !