Mais pourquoi donc Coppola a-t-il fait de son film, si riches d'idées et de visions sur le roman de Bram Stoker, si habité d'excellents comédiens et d'ombres étranges, un clip qui s'éternise, dégoulinant de couleurs, d'hémoglobine et d'effets spéciaux inutiles ? Pourquoi a-t-il cru qu'il fallait en rajouter, surligner en fluo ce qui rôde dans l'angoisse à travers le temps, par-delà la mort ?
Les scènes les plus fortes se jouent dans les regards des comédiens, dans le huis-clos des tête-à-tête. Le désir et l'émoi s'enflamment lorsqu'ils sont retenus, cachés, dans la pénombre des non-dits... des non-vus aussi.
Pourquoi avoir voulu expliciter le mystère ?
Pourquoi ?