Durant les 70's, la Hammer perd du terrain. Les spectateurs délaissent leurs films gothiques, au profit d'un nouveau cinéma d'horreur plus moderne, et "Scars of Dracula", pourtant plus violent, n'a pas eu le succès escompté. La Hammer n'abandonne pas pour autant, et décide de tourner un septième volet pour la franchise Dracula, cette fois situé dans le présent. Le vampire refait donc surface à Londres, en 1972, et affronte un descendant de Van Helsing.
La partie centrale est un peu faible, avec des séquences déjà vues dans la franchise (la messe noire), et parfois à la limite du ridicule (un sbire vampirisé tué par la douche !). Néanmoins, on y retrouve avec grand plaisir des affrontements entre Christopher Lee et Peter Cushing (qui, absent depuis le troisième volet, fait son retour dans la saga), les deux hommes parvenant sans mal à porter le film. Ainsi, malgré une modernisation, la franchise n'oublie pas ses racines, avec en prime un décors gothique d'église abandonnée.
Pour le reste, "Dracula A.D. 1972" est amusant à regarder aujourd'hui, car les éléments made in 70's sont très présents : bande de hippies, cheveux longs, BO funky permanente... Ceux-ci donnent au film un charme désuet, que l'on retrouve pas dans d'autres modernisations de Dracula. A noter également : la courte présence de la jolie Carolina Munro.