Background et super-pouvoirs ...
J'avais vraiment peur lorsque j'ai vu la première bande-annonce de ce "Dracula Untold". Outre un côté blockbuster trop important à mon goût pour ce personnage, le scénario ne laissait pas présager grand chose d'intéressant ...
Pourtant malgré tout je dois bien avouer que je ne trouve pas ce film honteux. Certes il a des soucis, notamment en terme de rythme et d'ambiance, le métrage de Gary Shore est sans cesse le cul entre deux chaises, comme on dit. Cependant en terme de background antérieur au personnage, il faut bien avouer aussi, que si le scénario ne casse pas des briques, il a au moins le mérite d'être honnête avec son public si l'on replace le film dans son contexte.
Car il y a vraiment un point important qui mérite d'être noté : le contexte du film. Si on part du principe que ce "Dracula Untold" est le premier film d'une possible futur série de films de monstres, à la sauce Avengers, et bien ce dernier est vraiment dans ses clous.
Un héros de guerre qui ne souhaite que la paix et le bien être des siens, va devoir se sacrifier et vendre son âme à Tywin Lannis... , non a une vieille goule qui ressemble BEAUCOUP à Tywin Lannister (elle marche vraiment pas cette blague).
Franchement comme profil héroïque, c'est ce que l'on a chez Marvel, je pense à Wolverine notamment, ou bien à Thor.
Donc je disais que si on part du principe que ce film sert à introduire une série de Avengers spécialisée dans les monstres célèbres, et bien on est ici face à un film qui nous vend complètement cela.
Ce qui personnellement pourrait me gêner, c'est peut être la surenchère visuelle du film. Je trouve qu'elle dénature le personnage et lui retire son potentiel dramatique. Cela dit, Vlad Tepes est ici incarné par Luke Evans, un acteur qui commence doucement à se faire un nom à Hollywood, et par ailleurs il s'en sort plutôt bien, il confère même beaucoup de charisme à son personnage.
Sarah Gadon interprète Mirena, et comme à son habitude elle fait ça très bien.
Musicalement en revanche ce n'est pas la joie, et c'est bien la première fois que Ramin Djawadi me laisse cette impression. Lui qui d'habitude nous a servit des petites pépites auditives, notamment "Pacific Rim" et évidemment "Game of Thrones". Il n'était pas très inspiré apparemment, mais c'est pardonnable.
Alors bon, certes ce "Dracula Untold" est vraiment loin d'être parfait, mais il est aussi très loin d'être honteux. Bien au contraire il est même pétri de bonnes intentions, et ce n'est pas négligeable.