Au nom du Père, du Fils et de Sangoku
C'est pas tous les jours qu'on a droit à un film DBZ. Alors forcément, quand on voit débarquer un nouveau long métrage d'animation estampillé Dragon Ball Z, on est tout excité : c'est une réaction logique, saine, humaine, et une preuve médicale de bonne santé mentale.
Une fois que le film est lancé on est heureux, mais on ne peut pas occulter les regrets qui surgissent fatalement lors de la projection. Le scénario n'en fait d'ailleurs pas partie ; faire entrer en lice les Dieux de l'univers, avec un niveau notoirement plus élevé que Sangoku ne me parait pas être une option idiote.
C'est plutôt dans le traitement que le bât blesse. Tout semble un peu (beaucoup) sous-exploité : déjà, l'écart de niveau est tel que les combats, hormis le dernier, sont de fait quasiment inexistants. Sangoku se fait latter, même directement en Saiyan 3 et ça ne dure même pas une fraction de seconde. Frustrant au plus haut point. C'est vraiment dommage, car on se prive de la montée progressive en puissance d'un combat, élément essentiel qui constitue l'essence même des bastons DBZ.
Dans la même veine, les interventions des amis de Sangoku sont tellement rapides et anecdotiques qu'on peut même les considérer comme totalement absentes. Dommage de ne pas avoir compris que Sangoku n'est pas le seul héro de DBZ. Enfin, le méchant n'est pas follement charismatique, il est même un peu lourdingue.
Malgré tout ça, le dernier combat est pêchu, très lisible et il est réjouissant de le voir agrémenté de nombreux petits effets modernes dans la réalisation. L'ambiance générale est également bien dans le ton et le rendu en HD est magnifique, ça fait plaisir de voir du DBZ en 1920x1080.
Fait notable, à part le passage de l'anniversaire de Bulma, le film ne souffre pas trop de longueurs inutiles.
Le fan est donc, d'un côté, ravi que l'on puisse encore aujourd'hui voir évoluer nos super-héros préférés dans un long métrage moderne... mais forcément déçu qu'autant d'aspects ou de personnages soient autant sous-exploités.
Espérons qu'un nouveau film viendra corriger le tir et nous redonner le plaisir sans compromis que l'on avait à regarder Broly, Les Mercenaires de l'Espace ou L'Histoire de Trunks.