S’il y a un acteur qui revient de manière très régulière dans les productions bas de gamme style SyFy, Corman ou The Asylum, c’est bel et bien Corin Nemec (Parker Lewis) qui semble de plus s’éclater comme un petit fou à faire le couillon contre des monstres géants en CGI foireux. Après les crocodiles, les dinosaures ou encore les requins, il a cette fois ci affaire à des guêpes tueuses géantes, histoire de varier les plaisirs. Avec Dragon Wasps, on le retrouve même au poste de co-producteur même si derrière ce titre se cacherait en fait l’infatigable Roger Corman qui nous avait déjà pondu la même année un Piranhaconda dont je vous avais déjà parlé en ces lieux.

Comme souvent, en cinq minutes, le décor est planté : une forêt amazonienne, des expériences génétiques, des guêpes géantes qui attaquent l’homme, un père généticien disparu, des militaires, et deux bombassent qui ne savent pas jouer mais qui compensent par leur plastique, le tout en tenue de Lara Croft. Tout est dit ! Rapidement, nos deux gonzelles arrivent en deux phrases à convaincre un groupe de militaires de les escorter dans la jungle afin de les aider à retrouver le père disparu de l’une d’elle. Nous voilà lancé en 15 minutes top chrono dans le feu de l’action. Pourquoi s’emmerder à pondre un scénario évolué de toute façon ?
Au programme donc, de la jungle, de la jungle, et encore de la jungle. Le réalisateur s’éclate comme un petit fou avec ses plans aériens filmés en hélico, sans doute se disait-il que ça ferait stylé parce que la nature, c’est beau ! Réellement, on a cette impression pénible de remplissage alors que le film atteint déjà péniblement les 1h20 générique compris. Et qui dit remplissage, dis scènes de parlotte assez inutiles. Lorsque le film se la joue second degré, cela donne droit à des échanges complètement surréalistes, sauf qu’ici l’ensemble est bien trop sérieux et le doublage français pas assez fou pour nosu tenir en haleine entre deux scènes d’action. Quelques dialogues sortent néanmoins du lot, comme lorsque Corin Nemec et son second parlent de requin des sables ou de requin géant, en référence sans doute au film Sand Shark (dans lequel Corin joue) et à la série des Mega Shark, mais le reste est assez plat et sans grand intérêt. Le rythme en pâtie forcément…

Pourtant, Dragon Wasps se laisse suivre agréablement. Bien entendu, il faut le prendre pour ce qu’il est, à savoir un téléfilm de seconde partie de soirée d’une chaine de la TNT, mais on notera ci et là quelques éléments nanars au final très sympathiques. Citons par exemple ces guêpes en CGI foireux qui changent de taille d’un plan à l’autre ; ce groupe de trois pauvres militaires censé lutter contre toute la drogue qui circule dans le coin et controler tout un gros morceau de jungle ; le camp des narcotrafiquants qui prête clairement à sourire ; ou encore ce passage éclair absolument inutile mais out of this world ou Corin Nemec attrape à maine nue un serpent volant sorti de nulle part, même pas dans son champ de vision, serpent qui ressemble fortement à une version miniature du Piranhaconda de chez Corman (qui a dit recyclage de CGI ?
Les gunfights ne sont au final pas si moisi que cela et les attaques de bestioles, aussi moches et mal incrustées qu’elles soient, sont même assez sympathique. Bien entendu, il y a toujours la réaction complètement crétine de ces militaires qui au lieu d’aller se planquer, préfèrent se battre à moins d’une dizaine contre plusieurs centaines de guêpes mutantes géantes. Merci cela permet néanmoins à l’amateur de gore d’apprécier quelques petits plans assez sanglants comme cette explosion de tête relativement correcte en terme d’effets spéciaux.
Mais comme d’habitude, limitation de budget oblige, on économise sur les SFX et du coup, les guêpes sont au final très peu présentes, le réalisateur préférant inclure ce groupe de terroristes / dealers / chamans afin d’occuper une bonne partie du film sans la moindre apparition des bestioles.

On a vu bien pire au pays des productions lowcost que ce Dragon Wasps qui même s’il ne tombe jamais dans le vrai nanar, se laisse suivre sans trop de problème. On ne peut pas dire qu’on passe réellement un bon moment, mais le visionnage se fait sans trop de problème.

Note : 3.5/10
Note nanar : 4.5/10
cherycok
3
Écrit par

Créée

le 8 avr. 2014

Critique lue 294 fois

1 j'aime

cherycok

Écrit par

Critique lue 294 fois

1

D'autres avis sur Dragon Wasps : L'ultime fléau

Dragon Wasps : L'ultime fléau
DavidRumeaux
3

L'attaque des guêpes dragons !

« Un sommet de terreur venimeuse » ? Mouais, Fire Wasps (le titre VF) est obligé de fouiller les blogs pour se trouver de bonnes critiques donc autant dire que ça part mal… On peut aimer les films...

le 9 août 2015

1 j'aime

Dragon Wasps : L'ultime fléau
DamienTaymans
2

Critique de Dragon Wasps : L'ultime fléau par Damien Taymans

"Faisez la mouche, pas la guêpe" rappelait très justement Jean-Luc Fonck, afin de prévenir au mieux du caractère épidermique de ces satanées bestioles. Mais encore s’il ne s’agissait que de vulgaires...

le 25 juin 2015

1 j'aime

Dragon Wasps : L'ultime fléau
cherycok
3

Parker Lewis perd parfois...

S’il y a un acteur qui revient de manière très régulière dans les productions bas de gamme style SyFy, Corman ou The Asylum, c’est bel et bien Corin Nemec (Parker Lewis) qui semble de plus s’éclater...

le 8 avr. 2014

1 j'aime

Du même critique

Barbaque
cherycok
4

The Untold Story

Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...

le 31 janv. 2022

22 j'aime

Journey to the West: Conquering the Demons
cherycok
7

Critique de Journey to the West: Conquering the Demons par cherycok

Cela faisait plus de quatre ans que Stephen Chow avait quasi complètement disparu des écrans, aussi bien en tant qu’acteur que réalisateur. Quatre ans que ses fans attendaient avec impatience son...

le 25 févr. 2013

18 j'aime

9

Avengement
cherycok
7

Critique de Avengement par cherycok

Ceux qui suivent un peu l’actualité de la série B d’action bien burnée, savent que Scott Adkins est depuis quelques années la nouvelle coqueluche des réalisateurs de ce genre de bobines. Mis sur le...

le 3 juil. 2019

17 j'aime

1