Attention, âmes sensibles s'abstenir, P H-C ne lésine devant rien pour assouvir son besoin de scènes
Le cinéma Hong Kongais sait se diversifier, la preuve en est avec Dream Home (2010), qui allie habillement film d'horreur et réflexion sociologique en parallèle avec la crise du logement qui frappe Hong Kong au moment même où les Etats-Unis subissent de plein fouet leur crise des sub-primes. Plutôt étonnant de mêler la crise du logement à un film d'horreur et pourtant, Pang Ho-Cheung le fait avec beaucoup d'habilité en réalisant une œuvre à la photographie soignée et aux décors urbains soigneusement mis en valeur grâce au procédé appelé "tilt-shift"(un effet photographique qui permet de donner un aspect de maquette ou de miniature aux images). Mais à côté de cela, le film se démarque par son côté extrêmement gore et sanguinolent (d'où l'interdiction aux moins de 16 ans). Le film narre l'histoire de Cheng Lai-sheung, qui désire plus que tout, acquérir un appartement avec vue sur la baie. Mais ce n'est pas avec son job minable de télévendeuse (où elle doit jongler avec un deuxième travail) qu'elle parviendra à se payer l'appartement de ses rêves. Pour y parvenir, elle ne reculera devant rien, même si pour cela, elle doit utiliser la manière forte. Attention, âmes sensibles s'abstenir car le film nous réserve son lot de scènes choc [SPOILER](entre l'étouffement d'une femme enceinte en passant par les égorgements et une éviscération en mode boucherie, sans oublier le meurtre coïtale parfaitement mis en scène ou les nombreuses autres mises à mort avec différents objets)[FIN SPOILER], Pang Ho-Cheung ne lésine devant rien pour assouvir son besoin de scènes macabres et le résultat vaut le détour (pour les amateurs du genre).
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