Film d'action DTV incompris et sous-estimé, il redonne un bon coup de fraîcheur à son prédécesseur aux gros sabots des nineties. Fini les costumes en plastoc cartoonesques sous prétexte que l'oeuvre est basé sur un comics, pas de side-kicks rigolos insupportables ou de méchants moches parce qu'ils sont méchants. Ici, on est à Mega City One et on se retrouve plongé dans la diégèse violente et crue dès les premières minutes du film.
Karl Urban joue alors un Dredd très convaincant de part le fait qu'il garde son casque en toute circonstances, ne montrant que sa bouche en U inversé (c'est parce qu'il est vénère 😠), rendant son personnage presque mythologique, un anonyme sans visage pourtant connu de tous par sa réputation. Lena Headey nous montre encore qu'elle joue très bien les antagonistes ambitieuses et sans pitié et le personnage de la recrue mutante télépathique incarné par Olivia Thirlby est du même calibre que les deux autres têtes d'affiche et réussit plutôt bien à nous montrer l'évolution de son personnage.
Le scénario peut-être considéré comme simpliste: des flics sont enfermés dans une barre d'immeuble et condamnés à se battre pour leur survie étage par étage comme son jumeau indonésien The Raid (que je recommande), mais cela rend le film plutôt efficace à mon sens et très crédible. Le film est violent et trash, à l'image du monde dystopique qu'il nous présente.
Pas de chichi donc ni de gants pris pour ce film qui nous plonge dans ce monde brièvement présenté mais cohérent, nous présentant des situations sans explications alambiquées, avec des personnages crédibles et qui évoluent au fil des épreuves, le tout faisant de Dredd un film d'action de 90 min bien réussit.