Contrairement à ce que suggère la bande annonce, "Drive" n'est ni un film de bagnoles, ni un film de gangster. Il s'agit plutôt d'une sorte de rêve contemplatif au rythme lent, parsemé d'excès de violence brefs, mais d'une brutalité extrême. Dans "Drive", le scénario est secondaire. Un cascadeur, un braquage qui tourne mal, une histoire d'amour à l'eau de rose... Ça aurait très bien pu être le scénario d'un nanar quelconque avec Jason Statham. L'important se situe plus au niveau de l'atmosphère qui se dégage de ce film. Une ambiance calme, zen, poétique. Un peu comme le "Gosth Dog" de Jim Jarmush. Chaque plan est un artwork d'une beauté époustouflante, éclairé qui plus est par des lumières crépusculaires magnifiques et épaulé par une bande-son enivrante. Bref, avec "Drive", on peu désormais affirmer ce que l'on avait soupçonné avec la trilogie "Pusher" : Nicholas Winfing Refn est le réalisateur le plus talentueux de sa génération.