Drive est une réussite tant au niveau de sa réalisation que du rythme et du jeux d'acteurs. L'histoire est celle d'un homme, "Le Driver" cascadeur le jour et conducteur pour des truands la nuit. Il ne parle pas beaucoup et est plutôt discret sur sa vie, on ne sait rien de lui ni d'où il vient. Cela donne un cachet et encore plus d’intérêt au bonhomme. Je ne connais pas du tout la filmographie de Nicolas Winding Refn, mais ce que je sais c'est que celui-ci aime faire reposer le film sur la performance de son acteur principal et là-dessus nous ne sommes pas déçu. Ryan Gosling, qui interprète le rôle principal, nous dévoile tout l'étendu de son talent et est parfait dans ce rôle. Capable de s'enfermer dans un mutisme presque enfantin, Le Driver peut, en un instant, sombrer dans une violence inouïs. Prouvant qu'on peut avoir une "belle gueule" avec un regard glaçant. C'est impressionnant et on sent le travail apporté par Ryan Gosling. Sa partenaire féminine, Carey Mulligan ne fait pas figure de tapisserie à côté de lui, au contraire, elle arrive à tenir la dragée haute, et est touchante dans son rôle. Il le fallait pour donner cette crédibilité à l'histoire d'amour présente dans le film. Une histoire d'amour pas ridicule ni mielleuse. Il y a, il faut l'avouer, une alchimie entre les deux.Le reste du casting n'est pas à mettre de côté, chacun et chacune jouant à la perfection leur rôle (Ron Perlman, Bryan Cranston, Albert Brooks, Oscar Isaac). Le rythme est assez lent, pas chiant, et l'on sent que par instant, Nicolas Winding Refn arrive assez bien à alterner scène d'action et moments plus posés. Nous sommes pris dans cette histoire, et ceux dès le début avec cette "course-poursuite" criante de sobriété et évitant les pièges du "je-fais-tout-exploser-pour-le-plaisir". C'est, là aussi, un gros point fort du film, c'est sobre, simple et efficace, pas d'artifices inutiles. Pour habiller l'ensemble, Nicolas Windin Refn filme magnifiquement bien ce qu'il veut nous montrer. Il ne tombe, à aucun moment, dans la fioriture et reste, comme je l'ai évoqué, sobre. Nous gratifiant de scènes tout simplement sublime, teinté de virtuosité (la scène de l’ascenseur, celle de la plage), nous sommes en totale immersion dans cette univers, autant dans les moments calmes que les scènes d'actions. Après la première heures, il est clair qu'il y a plus d'actions. Lors de ces scènes, le seul reproche que je peux faire c'est de tomber dans un trop pleins d'hémoglobine. Je ne peux oublier d'évoquer la bande-son tout simplement sublime et "kitchement" jouissive (A Real Hero de College feat Electric Youth, Under Your Spell de Desire ou encore Nightcall de Kavinsky & Lovefoxxx). Pour conclure, vous l'aurez compris, j'ai adoré Drive que je considère comme un chef d'oeuvre.