Vous pouvez foutre de ma gueule autant que vous le voulez, mais au moment d'entrer dans la salle de cinéma pour voir Drive, je m'attendais à un film d'action du type "Le transporteur". Il faut dire que je ne connaissais absolument rien du film avant. Je n'ai vu aucune bande-annonce, l'acteur principal et le réalisateur m'étaient inconnu... Ce n'est que dans le cinéma même que j'ai découvert le synopsis qui m'a induit en erreur.
Et puis ensuite, après quelques pubs et bande-annonce, j'ai pris une claque. Une bonne grosse claque même. C'est dingue quand j'y repense. Je m'attendais tout sauf à ça. Je venais voir des courses poursuites en bagnoles, des scènes d'action no-brain et des catch phrases. Un défouloir basique, en somme. On ne pourrait pas faire plus éloigné de tout cela que Drive.
Je l'ai compris dès les premières minutes. La longue intro, au rythme lent, à la mise en scène impeccable, à la bande-son sublime. C'était ça la claque. J'ai été subjugué des les premières images. Oubliés, les actioners bourrins, je me suis bien installé dans mon fauteuil et je me suis laissé allé.
Et puis seconde claque. La première scène d'action. Choc court, mais intense. Je ne l'ai pas vu venir et j'ai pris ça en pleine face. Pour autant, le film ne s'emballe pas. Il garde son rythme lent, des dialogues à l'économie, rien de plus que nécessaire, rendant les scènes d'action d'autant plus percutantes. La violence s'en trouve exacerbée. Et graphique.
Non, décidément, je ne me plains pas de m'être autant trompé sur un film avant de le voir. Je ne l'aurais peut-être pas vu sinon, en tout cas pas au cinéma. J'aurais raté un grand moment.