Dans Drive, Bryan Cranston incarne un personnage d'apparence ordinaire, qui s'occupe de voitures dans un garage et qui doit certainement avoir les poumons en piteux état. Un jour, il deale avec des bad guys pour gagner beaucoup beaucoup d'argent. Au final, les choses tournent mal pour lui, voire très mal... oh wait, c'est pas l'élément principal de l'histoire, c'est vrai.
Drive, c'est surtout une atmosphère néo-noire renforcée par l'oppressant et constant silence de Ryan Gosling (qui doit prononcer environ quatorze mots à tout casser), une violence extrême mais parfaitement dosée, et malgré tout un beau fond de poésie. En passant outre le scénario pas trop difficile à comprendre disons, Drive m'a laissée coite et m'a subjuguée par ses contrastes entre les différentes scènes, les différentes ambiances, qui pourtant s'enchaînent avec une fluidité exemplaire.
Ce film prouve également qu'il est loin d'être nécessaire de tout montrer à l'écran, sans toutefois laisser trop de mystère ; je me réfère ici à la relation du héros avec sa voisine de palier et son fils, entre lesquels très peu de dialogues sont échangés, mais beaucoup de sentiments sont partagés.