On the Road again, again !

Nicolas Winding Refn. Encore un réalisateur qui m'était totalement inconnu avant ce film. Et pourtant il avait déjà accouché de Bronson avec Tom Hardy dans le rôle titre et de Valhalla Rising avec Mads Mikkelsen. D'autant plus que Drive avec Ryan Gosling dans le rôle titre ne me paraissait pas vraiment accrocheur (c'est clair que quand tu sais que l'acteur a joué dans des séries pour ado comme Young Hercule et Classe Croisière, tu te poses des questions). Mais bon comme on dit, il faut voir pour le croire et j'ai vu et j'y ai cru.

La réalisation selon Winding Refn

Que penser de ce film au final ? La première fois que je l'ai vu, j'avais trouvé le film pas trop mal et avec un rythme trop lent à démarrer. Mais en le revoyant une deuxième fois (et dans de meilleurs dispositions), je l'avais un assez mal jugé. En effet, le rythme lent est une volonté artistique de mettre une ambiance proche du road movie calme. Le réalisateur installe une bonne ambiance avec un éclairage et des cadres parfaits. Tout est vraiment limpide. Le film est presque un tableau. Autre chose vraiment marquant, le soin particulier des scènes. Les scènes de conduites se font de nuit et là aussi c'est vraiment limpide, le tout accompagné d'une musique vraiment appropriée. La plupart de l'action a lieu au contraire de jour où en intérieur, comme pour renforcer la plénitude du soir et l'agitation de la journée. C'est vrai qu'en le revoyant, on remarque que ce film est vraiment bien réalisé et ne s'interdit rien. La forme est vraiment incroyable. Mais qu'en est-il du fond ? Et bien aussi incroyable.

Le casting autour du Driver

Tout d'abord nous avons Ryan Gosling le conducteur. Il interprète vraiment bien l'anti-héro mythologique avec son apparence de jeune cascadeur qui cache une rage interne. Il est dans tout le film un personnage tranquille qui par affection (voir amour) pour Irene.

Irene (Carey Mulligan) n'est aussi pas mal. Même si elle ne possède pas un rôle énorme, elle est bien mis en valeur dans le film. Jeune mère qui vient de se remettre avec son mari Standard (C'est quoi ce nom ?), elle aura une attirance envers le conducteur.

En parlant de Standard Gabriel Guzman (Oscar Isaac), le mari. Il n'a pas un rôle vraiment d'importance mais il est particulièrement développé. Il se lit rapidement avec le conducteur dont il est redevable. Son sort dans le film aura une bonne importance dans la suite des événements.

Shannon (Bryan Cranston), est un personnage qui a définitivement cassé son image de papa débordé de Malcolm (même s'il avait commencé à le faire dans la série culte Breaking Bad). Il incarne un personnage plutôt allié du conducteur et qu'il essaye de trouver un consensus le moment venu.

Il y a aussi Bernie Rose (Albert Brooks) qui est le grand méchant, Nino le mafieux (Ron Perlman) et Blanche (Christina Hendricks) l'alliée de Standard.

Oui, j'ai un peu rushé le reste des personnages, cela dit ils ont tous leur importance et sont quand même bien traités

L'inconnu mythologique

Au niveau de l'histoire, ben j'ai rien à dire. Malgré le rythme lancinant, le film se suit particulièrement bien. On pourrait reprocher une histoire qui n'affecte pas du tout le personnage principal; cela dit le coté mystérieux fait de lui un anti-héro badass et on le connaît à travers l'histoire suffisamment bien pour voir que ce n'est pas gênant. On ne s’ennuie pas et le conducteur auparavant solitaire est de plus en plus attaché à sa nouvelle famille pour laquelle il se bat. Son coté physiquement jeune immature est un parfait masque pour un conducteur vraiment badass. Au delà de sa simple histoire, on se sent investit par ce qui lui arrive et ça c'est vraiment génial. Bref, un film avec une histoire incroyable.

Mon baptême avant Néon Démon

Ce film est le premier et l'unique film que j'ai vu de Nicolas Wingding Refn. Et niveau initiation, ça a été dur mais payant. Ce film est incroyable et il ne me tarde de découvrir le reste. Prochain, film avec Elle Fanning et la mort ? Wow. Bon ben let's go en attendant l'Incal

Version fun de ma critique ici