J'ai horreur d'écrire une critique sur un film qui en a déjà plus de 300 mais pour la nouvelle œuvre de Refn, ça vaut bien le coup de donner son avis même si ça fait déjà vu.
Donc j'y vais de mon petit avis : étant grand fan de Refn, d'inside Job à Valhalla Rising (en anglais, ça a plus de gueule) qui pour moi était son apogée artistique, j'attendais la confirmation de son talent de pied ferme.
Je laisse les branlos intellectuels dirent que ce film est prétentieux, ce qu'ils diront probablement pour « drive ». Comme ça, on met les points sur les « i » tout de suite ! C'est toujours passionnant de voir des gens adorés des films comme « Eureka » où « L'aventura » qui sont d'une lenteur et d'un niveau de prétention incroyable (ce qui n'est pas un mal pour moi quand c'est bien canalisé) et en même temps craché sur un Refn ou un Park Chan Wook parce que bon les films des années 2000 c'est forcément nase et puis c'est classe de dire qu'on aime pas un film que tout le monde aime, ridicule !
Bref, depuis très longtemps j'attends ce film, en plus de venir de ce réalisateur génial on retrouve au casting le talentueux Gosling et Bryan Cranston qui entre deux breaking bad a eu le temps tourner dans ce film.
Après 1H40 de visionnage, c'est sans appel, ce film est vraiment très très très bon. Le résultat donne un croisement entre un thriller et un film contemplatif, seul Refn est capable de tourner un film pareil où l'on retrouve des scènes au style contemplatif mais en même temps des scènes d'actions bourré d'un dynamisme fou. Le résultat tant du point de vue visuel qu'auditif est sublime. La musique composé par Cliff Martinez (electro rock) est bien envoûtante et se marie parfaitement avec les images de Los Angeles la nuit. Détaillé tout ce qui m'a plu dedans serait trop long mais je le répète encore : prétentieux, déjà vu ou tout ce que vous voulez, ce qui compte dans le cinéma c'est de ressentir quelque chose de spécial quand on regarde un film et de passer un bon moment. Et c'est mission accomplie !
L'autre point qui m'a intéressé reste le personnage de Gosling qui m'a marqué. Le hasard faisant bien les choses je regarde actuellement « Underbelly » (dont je vous parlerais bientôt) qui m'a permis d'analyser son personnage. En effet, dans la série la définition du psychopathe est donné par un des personnages : « c'est quelqu'un qui ne ressent pas de sentiment, et qui peut tuer à volonté sans remord et sans sourciller, le fait de ressentir périodiquement quelque chose en fait un tueur looser ».
C'est le cas de Gosling, dans ce film, il peut tuer ou se servir un café, il aura toujours ce même petit sourire, laissant ses pulsions le guider, il arrive à les canaliser pour protéger sa voisine. Ce comportement l'a probablement fait fuir d'une autre ville et arrivé à Los Angeles. Gosling est une sorte de One-eye plus accessible, il décroche quelques phrases dans le film mais est impressionnant de retenu, performance qui me fera vite oublié le calamiteux « crazy stupid love ».
Au final, « Drive » permettra de faire une bonne transition, pour ceux qui veulent découvrir la filmo de Refn, avant de se lancer dans « le guerrier silencieux. Au final, le tueur looser permet de passer 1H40 très agréables et haletantes malgré effectivement un scénario qui peut paraître un peu trop simple. Le 9 se justifie par la présence de Perlman qui a toujours tendance à trop surjouer hélas.