Drive est un bijou comme on en fait plus. Je ne sais pas par où commencer. Je peux vous dire qu'il mérite amplement sa palme de la mise en scène du Festival de Cannes. Tout, dans ce film, chaque plan, chaque cadrage, chaque sur-cadrage, est étudié au millimètre près. Rien n'est laissé au hasard. La bande son est absolument parfaite,et colle parfaitement aux différences séquences du film.
Cependant, ceux qui s'attendaient à une énième version d'un Fast and Furious ou d'un transporteur avec des poursuites à n'en plus finir en seront pour leurs frais. Le film a un rythme assez lent, mais cela est parfaitement voulu. il raconte l'histoire d'un homme ordinaire, surnommé "Driver", qui a une double vie : employé d'un garage à Hollywood, il réalise aussi des cascades avec véhicules pour les séquences d'actions de certains films. La nuit, il aide les cambrioleurs à échapper à la police après un casse, pour peu qu'ils reviennent en moins de 5 minutes au véhicule. Un jour, il fait connaissance avec une jeune femme et son fils, qui sont ses voisins, de surcroit... Et là, tout va changer...
Drive n'est pas un film dégoulinant de bons sentiments non plus. La romance, qui se développe entre le driver et sa voisine, est tout en pudeur. Lorsque la violence éclate, cela fait vraiment très mal. Et le film est comme cela: les moments de calme laissent souvent place ensuite à l'extrême violence.
Les dialogues sont minimalistes. Il y a beaucoup de non-dits, de silences, certaines séquences ne contiennent AUCUN dialogue ,permettant au spectateur de faire sa propre interprétation des choses. Mais souvent les plans parlent d'eux mêmes. Comme quoi ça ne sert à rien de déblatérer pendant des heures... Le film est intelligemment construit.
Drive, conduit de main de maitre, est un diamant poli à l'extrême, un film maitrisé de bout en bout.