On m'avait vendu Drive comme un film d'action intello (je schématise). ça tombe bien, ce sont mes préférés. Films de flics, de casse, de voyous, etc...
Enfin bref, je vais pas m'étendre, surtout que finalement ce n'était pas du tout ça. A trop osciller entre les deux, Drive n'est ni l'un ni l'autre.
J'avais envie de voir de l'amour entre ce type et sa monture, et je n'en ai pas vu beaucoup. Alors oui, il aime conduire, ça on l'a compris, mais seulement grâce aux situations : la cascade, le circuit, le casse, la sortie romantique... Ok mais je ne le vois pas faire corps avec sa voiture, ce "driver".
Côté "intello", il ne suffit pas de (nombreux) gros plans du héros en train de réfléchir pour avoir l'air de dire quelque chose. De plus, le héros en question n'est franchement pas très expressif (à part le petit sourire de quand il est amoureux, il fait quand même souvent la même tête). Et puis tant qu'on y est, l'héroïne non plus ne change pas beaucoup de visage. Et je ne parle pas de ces plans infinis, où ils se regardent sans rien dire ou en échangeant des banalités pour finir sur les fameux petits sourires (voir plus haut), là on se croirait carrément dans un film français (humour).
Donc : deux protagonistes mous dans une voiture trop lente, et beaucoup trop de choses inexploitées : la passion du "driver", son désintéressement de tout, son soudain déchaînement de violence, le retour du mari et la culpabilité de sa femme... Où ? Pourquoi ? Comment ?
Après, c'est sûr, on ne s'ennuie pas, parce que c'est Hollywood, qu'il y a un super incipit et de belles images de Los Angeles de nuit, mais vraiment ce n'est pas un film remarquable.