Driver
6.9
Driver

Film de Walter Hill (1978)

On ne dira jamais assez à quel point Walter Hill fut un modèle d'efficacité dans les séries B, éloge d'un temps révolu appartenant entre autres à Raoul Walsh, qui avait adoubé le projet.
Le film ne dure que 90 minutes, mais c'est dégraissé à l'essentiel, jusqu'à ne pas nommer aucun des personnages du film, et de proposer une bande-son très discrète.


Bien entendu, Driver a inspiré des tas de films depuis, dont Drive ou même Terminator, avec certains plans de poursuites dans un tunnel qui sera repris de la même façon chez James Cameron. On pense également à la série de jeux vidéo du même nom (mais sans rapport direct avec le film) qui reprennent le même principe ; celui d'un conducteur hors-pair qui escorte des braqueurs d'un point A vers un point B; et toujours dans fioritures ; pas de questions, peu de mots, on va droit au but.


Le conducteur en question est incarné par l'excellent Ryan O'Neal, peu bavard, dont le visage sans émotion aucune laisserait croire que c'est un grand habitué de ce genre de missions périlleuses. A ses côtés, on retrouve Isabelle Adjani, dont ce fut le premier rôle américain, qui a bien fait d'être choisie, car elle conserve dans ce film comme elle fut à cette époque une aura de mystère.
Enfin, n'oublions pas le grand Bruce Dern, formidable en flic tenace, qui ne va pas arrêter de poursuivre le conducteur, persuadé qu'il convoie de l'argent.


Mais ce qui a fait la grande réputation de Driver, ce sont ses fameuses scènes de poursuite automobile, qui sont d'une redoutable efficacité. Filmées comme elles sont, dans un Los Angeles nocturne, on pense également à de telles scènes dans des Western où le gentil poursuivait le méchant à cheval ; ça donne un effet formidable, là aussi filmées le plus simplement possible, sans voix, ni musique, rien que les crissement de pneus.


A travers ce film formidable, on voit bien que Walter Hill a voulu rendre hommage à ses pairs, en proposant une histoire aussi sèche que possible, se concentrant sur l'essentiel ; ce qu'on voit à l'écran.

Boubakar
8
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le 23 janv. 2016

Critique lue 547 fois

5 j'aime

Boubakar

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