Une jeune provinciale monte vivre sur Paris, et travaille comme libraire dans une boutique où il n'y a non seulement personne, mais où le patron n'a pas l'air commode. Et pourtant, il va se nouer quelque chose entre eux.
L'intention du film est louable, celle de parler d'une relation (chaste) entre deux personnes de près de 50 ans de différence, que tout oppose, sauf l'amour des lettres, où ils conversent en voix off sur leurs états d'âmes et ce qu'ils ressentent. Certes, ça ne dure que 70 minutes. Mais ça n'empêche pas d'être d'un ennui abyssal, avec ces scènes interminables dans cette librairie, située dans le Quartier Latin, où il ne se passe vraiment rien, et où jamais Lolita Chammah ne se demande comment ce libraire, excellent Jean Sorel, peut vivre de son métier, car il n'y a jamais personne, et la seule fois où un client ose entrer, il se fait dégager illico presto.
Il y a des scènes un peu légères qui nous sortent de la torpeur comme la courte présence de Virginie Ledoyen, qui incarne sa colocataire, et qui est présentée comme une femme qui ne pense qu'à s'envoyer en l'air, même si la pauvre Lolita dort dans le canapé à côté. Ou alors Jean Sorel, qui porte très bien le costume, et qui a une forme éblouissante cinquante ans après Belle de jour, qui est un homme avec beaucoup de secrets. Mais tout ça ne sauve pas un film que j'ai trouvé d'une prétention, pourquoi ces voix-off permanentes, l'intérêt de filmer Paris alors que ça n'apporte rien à l'intrigue...
Il y a aussi le titre qui est assez joli, métaphore de cette relation improbable, mais aussi d'oiseaux qui se suicident en ville, et qu'on voit fréquemment s'écraser devant elle ou lui. Sans doute ont-ils vu le tournage de ces scènes, et ils n'ont pas supporté...