Roudoudou (14ans) & Romain (15ans) sont deux adolescents qui se cherchent. La puberté qui les tiraille et les questionne. Elle, s’interroge sur son corps qui se métamorphe (les seins qui poussent sans réelle symétrie) et lui, obnubilé par la gent féminine, au langage cru et qui n’a qu’une envie "se taper la mère de son meilleur pote" ou faire "des fist-fuckings", quand il ne ramasse pas les poils de sa mère dans la salle de bain pour les coller dans un magazine de charme.
Agnès Obadia & Jean-Julien Chevrier réalisent ici une adorable chronique adolescente en abordant le thème de la sexualité à l’âge de la puberté. Entre humour et tendresse, dialogues choquants et situations comico/gênantes, Du poil sous les roses (2000) est typiquement le genre de film que vous ne voudrez pas voir en compagnie de vos ados, sous peine de créer un certain malaise.
Une comédie décomplexée et impudique (âmes sensibles et culs-bénits s'abstenir), 85 minutes durant lesquelles toutes les questions relatives à l'adolescence et à la sexualité sont abordées et ce, sans aucun tabou. C'est frais, (très) drôle, innocent et pourtant si réaliste. Rares sont les films qui traitent de l'adolescence avec autant d'aisance et de véracité.
Le film est découpé en deux parties, la première s'intéresse exclusivement à Roudoudou (mention spéciale à l'adorable et au combien hilarante Julie Durand, elle est d'un tel naturel pour un premier film !), tandis que la seconde se focalise essentiellement sur les garçons (qui s’imaginent leurs mères homosexuelles). A noter enfin, la présence au casting d’un certain Nicolas Duvauchelle (âgé de 20 ans lors du tournage).
On est clairement devant un teen-movie atypique et original, donnant l’occasion de voir des séquences aussi improbables que surprenantes (la scène de la salle de bain où Roudoudou filme toute sa famille, avec d’un côté la mère qui se douche sans la moindre gêne, de l’autre le père qui se rase à poil et au milieu de tout ce beau monde, le frère en train de couler un bronze). Entre les dialogues crus, les sous-entendus, le sans-gêne des personnages et les séquences oniriques & animées, ce film vaut assurément le coup d’œil mais ne plaira pas à tout le monde.
(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2021)
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« Et puis moi j’suis comme j’suis, c’est tout. Et si j’me met des p’tites queues de chats dans le nez c’est parce que je suis en lutte avec moi-même. Et qu’à mon âge, c’est tout à fait normal de pas être normal. »
« Chère Roudoudou, sans vraiment te connaître, je peux t'affirmer que je t'aime car tu es très sensuelle et tu dégages une chaleur folle. Ton cul et ta chatte me plaisent. J'aimerais te brouter, te faire des fist-fuckings. Ma bite est à toi. Romain. »
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