Ce film est adapté d’un roman, et ce dernier comporte quelques différences par rapport au métrage.
Dans le livre, ce sont les enfants les protagonistes, et c’est à travers leur point de vue que se dérouleront les différentes intrigues. Il y a plusieurs histoires, et celle du procès du noir injustement accusé ne représente que quelques chapitres.
Et là où le bât blesse concernant l’adaptation, c’est que le procès est présenté comme la trame principale alors que l’on garde les gosses en protagonistes la plupart du temps. Walt Disney avait d’ailleurs beaucoup apprécié ce film.
Du coup, le fil narratif est complétement éparpillé. La première partie traine en longueur et le procès peine à arriver. L’intrigue secondaire avec le personnage de Robert Duvall à la fin du film tombe comme un cheveu sur la soupe. Le titre même, To Kill a Mockingbird, qui signifie la fin de l’innocence, n’a plus le poids symbolique qu’il avait dans le livre.
Malgré le sujet, ce ne sont donc ni les noirs ni l’avocat qui sont mis en avant. Le procès lui-même sera forcément un peu trop vite expédié, pour ne pas dire bâclé. En tout cas, il sera trop anecdotique comparé aux autres films du même genre.
Il aurait fallu choisir :
- Soit faire un film qui se concentre sur le procès et on se focaliserait sur l’avocat, mais aussi la victime que l’on voit à peine dans le film.
- Soit faire une chronique sur les vacances des enfants et on se focaliserait sur leur quotidien, sur toute une galerie de personnage et sur les réalités du sud pendant la Grande Dépression.
Au final, on a voulu le beurre et l’argent du beurre, le film n’en est pas pour autant la crème du genre.