Duel sans merci
6.3
Duel sans merci

Film de Don Siegel (1952)

Rapidité d'exécution, rythme et pêche d'enfer


  • Film en couleurs vu en VOstfr-


Efficacité, efficacité et efficacité, voici les maîtres mots de cette série B remuante et violente. Même si le scénario de Gérald Drayson Adams ne s'avère pas bien fameux, lorgnant avant tout sur le Serial, la mise en scène d'un nouveau venu dans le genre, Don Siegel, s'avère d'une rare vigueur.
Il s’agit d’un western de série avec tout ce que cela implique comme conventions ; conventions que les 'aficionados' du western sont pourtant ravis de retrouver de film en film; conventions qui participent aussi au charme des films dit "de genre" que le manque de prétention rend justement très agréables à regarder.
Silver Kid' se définit lui-même ainsi : "Manier un flingue et jouer au poker, c’est tout ce que je sais faire". Audie Murphy, vêtu de noir des pieds à la tête, possède une certaine classe et les dialogues vifs et incisifs qu’on lui attribue dans le film finissent par nous rendre ce personnage bien attachant. A ses côtés, Stephen McNally s’en tire plutôt pas mal non plus et prouve, après quelques rôles qu’il pouvait être aussi convaincant d’un côté comme de l’autre de la loi. La touche féminine est amenée par l'infâme séductrice et meurtrière Faith Domergue (ses moues, haussements de sourcils, de paupières, sa manière de s’exprimer et sa voix langoureuse font parfois étrangement penser à Marilyn) et par la jeune, frêle mais vive Susan Cabot, future égérie de Roger Corman, auparavant spécialisée dans le western pour ses rôles d'indienne, notamment dans deux beaux films de George Sherman (Tomahawk et Au mépris des lois). Dans les seconds rôles nous trouvons entre autres, dans une de ses premières apparitions, l’immense Lee Marvin. Déjà ici, c’est peut-être lui qui laisse l’impression la plus forte et il n’était alors pas difficile de deviner qu’il sortirait du lot tellement son physique et sa présence sont impressionnants. Avec son cigare à la bouche, sa moustache, son chapeau penché et son rictus démoniaque.
Don Siegel lui donnera par la suite un rôle marquant dans The Killers (A bout portant), remake du film de Robert Siodmak dans lequel l’acteur sera terrifiant.


Critique complète signée Eric Maurel: http://www.dvdclassik.com/critique/duel-sans-merci-siegel

p3i
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs westerns

Créée

le 6 juin 2015

Critique lue 335 fois

4 j'aime

p3i

Écrit par

Critique lue 335 fois

4

D'autres avis sur Duel sans merci

Duel sans merci
Fatpooper
6

Papa Clint, où t'es ?

Ce qu'il manque à ce film de Don Siegel, c'est l'ami Clint Eastwood. Le scénario n'est pas trop mal torché, il y a même de très bonnes idées. Malheureusement, malgré la courte durée du film, on a...

le 9 août 2014

3 j'aime

5

Duel sans merci
Fêtons_le_cinéma
4

Lightning flingue Johnny Sombrero

Scénario accepté par Don Siegel parce que les noms des personnages l’amusaient, The Duel at Silver Creek ne vaut que pour sa réalisation rythmée et inspirée, en témoignent les brèves séquences de...

le 18 juin 2024

1 j'aime

Duel sans merci
MetalPIg
6

Violent et âpre

Efficace, tel est le maître mot de ce western de Don Siegel. Il dure 73mn, sans temps mort, avec une intrigue limite simpliste et des personnages haut en couleurs, à la limite de la caricature. Audy...

le 23 juil. 2023

Du même critique

Manon des sources
p3i
8

Deux versions incomparables.

Il faut préciser que quand, dix ans après son film d'esprit marseillais en deux parties "Manon des sources" et "Ugolin", Pagnol a écrit "L'eau des collines", il a lui-même remis les faits dans...

Par

le 2 févr. 2015

19 j'aime

12

Un revenant
p3i
9

La vie est un théâtre d’ombres.

Le film est inspiré d’une histoire réelle survenue dans les années vingt. Et le film commence : Une vision légère et... noire. Les extérieurs d'entre Saône et Rhône permettent de situer l'action dès...

Par

le 22 févr. 2015

17 j'aime

5

Manon des sources
p3i
10

Les versions incomparables

Il faut préciser que quand, dix ans après ce film d'esprit marseillais, Pagnol a écrit "L'eau des collines", il a lui-même remis les faits dans l'ordre chronologique et a créé une atmosphère sombre...

Par

le 2 févr. 2015

15 j'aime