Ce DUNE signé Denis Villeneuve est extrêmement propre mais assez pauvre (hormis le riche matériau provenant du texte de Frank Herbert bien entendu).
Le propos du récit existe et trouve sa résonance contemporaine. Il y a une certaine transposition du consumérisme de notre société actuelle dans cette civilisation d'anticipation. C'est certes un peu démago mais a le mérite d'honorer -par la fiction- des populations dénigrées (à l'instar de ROGUE ONE). Le développement -comme souvent chez Denis Villeneuve- se fait moins avec subtilité que par l'affecte.
L'univers aussi existe. Bien que tout cela ne soit pas franchement novateur. Le casting est juste mais pas surprenant, la musique est lourde comme du Hans Zimmer, le décors est convaincant mais pas hallucinant.
C'est un film de cinéma tout-à-fait engageant, qui a le mérite de prendre son temps et d'assumer le contemplatif -sur la fin surtout-. Chose rare -et personnellement plutôt appréciable- dans cette lignée de films en pleines galaxies lointaines.
PS: En ce moment je suis en train de lire LA HORDE DU CONTREVENT, enfin. Et j'ai ressenti un zest de nouveau souffle dans le film de Denis Villeneuve sur les instants ou Dune pourrait illustrer le récit de Damasio.