Dune à la base, c'est un cycle littéraire de Science-Fiction crée par Frank Herbert et réputé maudit au cinéma. Projet fou d'abord initié par l'excentrique Alejandro Jodorowsky, il ne reste de cette version qu'un documentaire passionnant sur ce qu'aurait pu être le film. Le relais fut passé au mystérieux David Lynch qui accoucha d'un film malade, charcuté par le studio, à tel point que monsieur Lynch reniera son oeuvre ... Mais moi, je l'aime bien quand même.
Denis Villeneuve, c'est un peu un chirurgien du cinéma, capable de réaliser les plus belles et plus périlleuses opérations, en totale asepsie. Mais pour autant, j'adhère assez facilement à son cinéma.
Et pour Dune, nous assistons à une de ses opérations les plus minutieuses. Chaque plan du film est une oeuvre d'art à part entière. C'est beau ! c'est grand ! On se retrouve écraser devant l'immensité de cette fresque, cet univers. Jamais je n'aurais pensé éprouver de la fascination pour du sable. Tout cela est au service d'un récit aux proportions mythiques et mystiques, et est appuyé par une magnifique partition d'Hanz Zimmer qui nous fait voyager aux confins d'Arrakis. Les 2h30 de film passent en un instant, et pourvu que la Warner se décide à mettre en chantier la suite.
Mais à trop se concentrer sur la minutie de la réalisation, on en oublie l'aspect humain. C'est là le gros point négatif du film, on s'attache plus aux environnements qu'aux personnages, perdus dans tant d'immensité.
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