En tant que fan inconditionnel de Denis Villeneuve et de la première partie de Dune, ma critique ne sera sûrement pas la plus objective. Mais avoir adoré le premier film signifie aussi que mes attentes pour le second volet étaient plus que hautes. Et je peux vous le dire tout de suite, c’était bien au-delà de mes attentes. Les claques cinématographiques comme celle-ci se comptent sur les doigts d’une main.
Ce n’est pas une claque seulement pour la beauté du film, la puissance des dialogues, la musique, les personnages, c’est bien plus. C’est pour la cohérence de l’univers qui nous est présenté. De la première à la dernière seconde, j’étais scotché à l’écran, pour ne pas en perdre une miette, pour ne pas louper un regard, une note, ou quoi que ce soit d’autre.
C’est d’ailleurs grâce à cette cohérence que l’on ressent toute la tension du film, toute la terreur des Harkonnens, de leur planète et de leurs désirs sanguinaires. Même si l’on suit l’autre côté de l’histoire, avec les Atréides et les Fremen, on voit bien que ce ne sont pas des enfants de cœurs non plus. La réponse à la violence reste la violence, sans remords. Et l’ordre des Bene Gesserit est tout aussi terrifiant, peut-être même plus. Car s’il n’y avait “que” de la politique entre l’Empire et les Grandes Familles, l’histoire virerait sûrement vite à quelque chose de très manichéen, mais la présence (et la puissance) des Bene Gesserit fausse toute préconception que l’on pourrait avoir. Les mythes et les prophéties engendrées par l’ordre sont liés à l’ordre politique de l’univers, et en même temps elles le surpassent. L’imbrication de tous ces éléments fait que certains personnages s’avèrent être une passerelle entre deux “camps”. Mais eux-mêmes ne jouent ni pour un camp ou pour un autre, ils jouent pour eux-mêmes. Ils sont les personnages principaux de leur propre histoire.
Et cette musique, toujours cette musique. Subtile, mystique, souvent pesante et lourde, voire assourdissante, qui nous fait rester coller à notre siège. Les chants de Loire Cotler sont d’une puissance à nous faire frissonner, c’est grandiose.
On passe par toutes les émotions, la joie, la tristesse, la peur, l’admiration, la compassion, l’excitation, la rage, etc. Je ne sais pas quoi dire de plus que je n’aurais pas déjà dit dans la critique du premier film, et je ne veux pas en dire plus pour ne pas spoiler. Donc je vais simplement vous recommander d’aller le voir et d’apprécier ce somptueux film vous-mêmes.
Bref, c’est évidemment un 10/10 pour moi.