Dune: Part Two (2024)

Dune est originellement un roman de science-fiction qui comporte six livres, écrits par Frank Herbert.

L'histoire se déroule dans un empire interstellaire où plusieurs maisons s'affrontent pour le contrôle de la planète Arrakis (baptisée Dune par ses habitants), seule source de l'épice, une sorte de drogue qui prolonge la vie, renforce les défenses immunitaires, éveille la conscience ou améliore les facultés de vision de l'avenir ...

Après le bon accueil du premier volet l'attente était conséquente mais non appréhensive, Denis Villeneuve a tout de même une certaine expérience et quelques faits d'arme notables à son passif (Prisoners, Sicario, Blade Runner 2049, ...).

Plus aventureux que son précédent, le métrage est aussi plus caricatural, moins fluide, et perd conséquemment en enchantement. Il est évidement difficile de susciter l'émotion de révélations ou de surprises en contant une histoire connue d'une majorité du public.

Délibérément long et assourdissant, le métrage n'en est pas moins réussi, le souci du détail de son réalisateur et son équipe en fait clairement un produit digeste.

L'interprétation n'est pas toujours une réussite, des rôles forts donnés à des comédiens sans expérience présente naturellement des risques. Si T. Chalamet est en progrès depuis le premier épisode, il perd manifestement en crédibilité lors du dernier tiers de celui-ci. Zendaya peine avec ses habituelles deux expressions et demi (sourcils froncés, constipée, ... ou les deux) et réussit même à les utiliser à mauvais escient ... Dave Bautista surjoue maladroitement.

Austin Butler tire vaguement son épingle du jeu dans un rôle peu complexe mais charismatique.

Les autres présentent de meilleures partitions.

Les costumes, décors et environnements (Jordanie, Émirats arabes unis, ...) conviennent parfaitement et participent à l'immersion.

Les scènes d'action sont soignées sur toute la durée, elles montrent entre autres et agréablement des corps à corps lisibles, une habitude perdue par toute la concurrence.

Les effets spéciaux sont réussis et crédibles.

La bande-son est envahissante et assommante, elle peut même être une épreuve en salle obscure.

La conclusion ouverte et très accrocheuse ouvre la porte à une, voire des suites, possiblement mises en scène par d'autres ...

Boules de billards.