Dune, deuxième partie, fait directement suite au premier film adapté par Denis Villeneuve du célèbre univers de Frank Herbert. Même si je me dois de désarçonner d’emblée que je ne connais l’univers de l’œuvre que via les films, cette suite de Denis Villeneuve m’a un peu plus déçu que le premier long métrage. Une nouvelle fois, on a le sentiment que l’histoire patine et ne déploie pas d’enjeux intéressants. L’épice reste le MacGuffin principal, mais nous n’apprenons que peu de choses sur cet univers pourtant décrit comme vaste par les fans du livre.
Le bestiaire n’évolue pas (et le vers des sables n’est d’ailleurs plus une menace), les maisons sont peu présentées et les décors somptueux restent les mêmes. Pour autant, il y a une vraie composition des cadres, renforçant la sensation de gigantisme comme dans le premier film et revêt un caractère impressionnant. Couplé à la musique et au sound design, le film n’a techniquement rien à se reprocher. Mais c’est par le manque d’intérêt que procure l’histoire que le film se fait négativement remarquer.
On comprend très vite que Paul est presque un demi-dieu, et ainsi les péripéties perdent en consistance mais surtout en implication émotionnelle, car rien n’atteint notre héros, rien n’est une difficulté pour lui et même ses adversaires font pâle figure. Malgré une jeune génération en place, les interprètes manquent pour la plupart cruellement de charisme face à quelques cadors qui tirent leur épingle du jeu (Javier Bardem et Stellan Skarsgård en tête). Dune, deuxième partie, fait à nouveau office d’entre-deux, ne parvenant pas à trouver le ton juste pour proposer un début et une fin. On peut légitimement se demander si le format de série n’aurait pas été plus profitable.