Avec cette deuxième partie, Denis Villeneuve tient ses promesses en nous plongeant à une vitesse effrénée dans l'intrigue tout juste esquissée lors de la première. Les images sont toujours saisissantes, avec des effets visuels d'une grande qualité utilisés intelligemment, notamment lors des plans d'ensemble sur Arrakis. Certaines scènes sont réellement impressionnantes, comme celle de l'arène Harkonnen ou le "chevauchement" de Shai Hulud. L'esthétique et l'environnement sonore entourant les Harkonnen sont d'ailleurs un des aspects les plus inspirés du film.
On pourrait parler de grand film, si le réalisateur n'avait pas les mains liées par l'importance financière de son projet, qui impose un casting promotionnel plus que qualitatif. En effet, les têtes d'affiche tirent Dune vers le bas, Chalamet joue mal et Zendaya n'a aucune présence à l'écran. Ce qui donne des scènes de dialogues assez pénibles et d'amour à la limite du soutenable, heureusement écourtées. On ressent la tension entre la vision d'artiste de Villeneuve et la volonté de la production de "caser" ses starlettes, jusqu'au grotesque avec l'apparition soudaine et furtive de Anya-Taylor Joy. Vraiment dommage, mais on comprend qu'un aussi gros budget impose quelques sacrifices pour être sûr de capter le très grand public.
Heureusement, le casting secondaire sauve à peu près le tableau, notamment Javier Bardem (touche comique appréciable), Stellan Skarsgård ou encore Léa Seydoux (puisse t-elle avoir un rôle développé lors des prochains volets, car sa petite scène est plus qu'enthousiasmante).