Le film impressionne déjà au niveau esthétique, des trouvailles visuelles. Du spectaculaire et de l’émotion. C’est vertigineux …Une sensorialité à travers le mouvement et l’action épique mais aussi à travers l’utilisation des couleurs. Ainsi on reconnaît chaque clan à sa gamme chromatique qui joue de contrastes ( noir, blanc gris pour les Harkonen par ex) La force visuelle ne fait pas oublier le fond : on y découvre des enjeux politiques et religieux (écologie, guerre, fascisme), questionnement sur la foi et les religions à travers les dogmes et le risque du fanatisme , des massacres génocidaires, les puissants qui accaparent le pouvoir… des faits qui nous renvoient à notre époque contemporaine. .“Le monde a fait des choix pour nous”, est une des répliques du film.
Quant au parcours du héros (partagé entre sa destinée de « faux messie », prophète ou élu ou jeune homme désireux de vengeance) il est émaillé de ses doutes et de ses erreurs. Le conflit est shakespearien ! Va -t-il continuer à être parmi d’autres dans la résistance ou prendre le pouvoir pour une guerre sainte au risque de tomber dans le fanatisme ? Entre foi et fanatisme, héros et Élu mènent une guerre sainte. Le film utilise les ellipses, qui font des différences entre le film et le roman de Herbert (évolution chronologique de quelques-uns des personnages ou changements de certaines situations) mais celles -ci ne dénaturent pour autant l’histoire et le fond.