Nolan débarque à Dunkerque et en fait un Dunkirk qui s’annonce sexy. Il aborde le fameux sauvetage via un film choral qui suit divers protagonistes de l’aventure : du jeune soldat post pubère à l’as des as de l’aviation, de quoi avoir une vue d’ensemble sur les événements. Cet axe est assez approprié pour l'occasion puisqu’il n’y a pas vraiment d’intrigue, pas de héros et même les Allemands sont invisibles. Le spectacle proposé est donc une sorte de film catastrophe de guerre où les personnages tentent de survivre au milieu des raids aériens, batailles navales et sous-marines.
La musique attise la tension notamment lors des raids aériens mais c’est un peu trop caricatural, on dirait une musique d’ambiance à l’ancienne certes de bonne facture mais pas très subtile. Le traitement des Français est aussi proche de la caricature, les rares que l’on voit sont des « bouffeurs de grenouilles » qui ne pensent qu’à fuir. Bon je fais un peu mon chauvin et c’est vrai aussi que les Anglais sont loin d’être dépeints comme des héros si ce n’est Tom Hardy qui réitère une prestation masquée après celles de Bane et Mad Max.
Malgré quelques petites incohérences le spectacle est prenant mais une fois consommé il n’en restera sans doute pas grand-chose.