Dès le premier plan on sait d'où vient Dushman. Pas vraiment du navet Au-delà des lois dont il reprend le déroulé et décalque certaines scènes, Dushman pioche à un peu tous les réalisateurs célèbres dans l'horreur ou le policier des 30 années précédentes. Chaque plan, voire détail, fait penser à soit De Palma, Carpenter, Hitchcock, Argento, Scorsese...
Ce qui donne un patchwork cohérent et pas désagréable, à l'inverse du film d'origine dont il gomme le vibrant hommage à la justice personnelle et à la libre circulation des armes de la taille de mon bras. Tanuja Chandra (la réalisatrice, je me doute que vous ne savez pas qui c'est. Quoique si vous avez fini sur la page de ce film qui n'existait pas le matin de la rédaction de cet incroyable texte, vous êtes un connaisseur ou incapable d'écrire correctement douchebag; bref fin de ma parenthèse à rallonge qui a pour unique de rallonger mon plaisir d'écrire du vent) remplace les parties NRA/plan-plan par des rebondissements digne des gloires du pulp sur trampoline. Par exemple l'ajout d'une soeur jumelle sans justification particulière si ce n'est pour faire comme Cronenberg (ou Jean-Claude Van Damme à vous de voir) et rentabiliser la star (Kajol) en doublant sa présence à l'écran.
L'affiche résume l'idée : du sang, des armes, une fille ligotée et un aveugle capable de botter des culs en marchant sur les mains.