Stranger Things
7.6
Stranger Things

Série Netflix (2016)

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J'ai l'impression d'avoir regardé une série pour rappeler aux trentenaires à quel point les VHS c'était bien, à quel point Silent Hill et la Playstation c'était prenant à l'adolescence, et à quel point le rock et les synthé de John Carpenter c'était sympa et mériterai que vous trainiez vos pantoufles jusqu'à la chaîne hi-fi changer ce CD de jazz pour les Clash. C'est le principal ressenti que j'en ai eu, pas grand chose d'autre.


Au début y a de jolies lumières qui clignotent ça retient l'attention, puis tout devient plat à tel point que je me demande si ce n'était pas une erreur de vouloir absolument éliminer le rationnel. Les auteurs ont eu du mal à faire progresser l'intrigue dans le fantastique. Par exemple le personnage de Barbara ajouté au chausse-pied afin de faire évoluer le personnage de Nancy (honnêtement je viens de googler son nom alors que je me souvenais de son amie anecdotique, pour dire le charisme de chacun) et dont le je-m'en-foutisme avec lequel est traité sa disparition est dérangeant. C'est vrai quoi un gamin manquant c'est suffisamment de boulot à marcher dans la forêt humide la nuit, ça serait vraiment statistiquement improbable d'avoir deux enlèvement coup sur coup. On n'a qu'à dire qu'elle a fugué, rien de grave, au pire des cas elle finira prostituée à la gare du Zoo.
La réaction des enfants face au surnaturel est évacuée par une ellipse bien pratique pour éviter une scène difficile à réaliser. Plus tard dans l'aventure, il a fallu que l'un d'eux explique à haute voix l'évolution des sentiments de chacun (amour, jalousie...), chose que je n'avais pas décelé à l'image. À l'inverse, à deux occasions ont nous assomme de flash-back avec des images vues dans l'épisode précédent. Surement une tentative expérimentale d'alterner indicible et lourdingue.
La réalisation ne sauve pas vraiment l'écriture. Les premiers épisodes on compare les plans avec d'autres films, puis cette sensation s'efface et devient soit trop insipide soit remplie d'effets déplacés (cette caméra tournoyante d'excitation autour d'enfants préparant un plan sans grande conviction).


Stranger Things s'est laissé regarder sans grande implication de ma part. Mais c'est à relativiser, j'ai grandi quelques années plus tard avec les VHS d'Independence Day et de Godzilla ce qui n'a pas vraiment aidé à aiguiser un bon sens critique.

Homdepaille
5
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Créée

le 11 oct. 2016

Critique lue 1.4K fois

11 j'aime

Homdepaille

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