John Hughes didn't direct my life.
C'est certain.
Les teen movies ont changé depuis les années 80. On peut reprocher à ce film de tomber dans la facilité, à les convoquer en permanence pour se donner une crédibilité. (j'ai honte, mais j'ai quand-même rajouté un point juste pour le clip Dobler/Dempsey/Jake Ryan/Bender/Bueller)
Pourtant, il est plaisant à regarder, ce con. C'est plutôt carré, bien filmé et bien interprété. Emma Stone est canon et porte le film sur ses épaules (c'est sûr qu'on ne peut pas compter sur Penn Badgley, Aly Mychalka ou Amanda Bynes pour lui filer un coup de main), le ton satyrique et ultra-référencé rend l'histoire divertissante, et c'est déjà pas mal. En fait, c'est comme si les teen-movies reprenaient en qualité de nos jours grâce à un second degré affiché qui, certes, décode le genre de manière assez jouissive mais finalement le vide aussi un peu de sa substance originelle (yes, I'm looking at you, Diablo Cody). Malheureusement, on est loin de l'émotion brute des années 80 qui avait créé le genre et qui permettait aux premiers teen movies de devenir des hymnes générationnels. A force d'être en permanence dans la référence, finalement, le film en oublie en chemin ce qu'il cherche à dire...
Bref, à défaut d'un film coup de poing, on a un vrai guilty pleasure qu'on regarde en souriant et c'est déjà quelque chose. Un supplément d'âme en plus n'aurait pas fait de mal. Un jour, peut-être, un scénariste pourra chausser les savates de Hughes.