Cela faisait longtemps que j'avais envie de voir ce film. Sans trop savoir si je devais m'attendre a un nanar ou un film de genre, j'y vais avec un peu d'appréhension mais beaucoup d'excitation.
Fatigue de la bien pensance et du lissage perpétuel des productions mises en avant dans notre merveilleux systeme de marketing, j'avais un besoin de liberte.
Celui de la création a l'etat pur, sans restriction, sans censure, sans consensualite. Ebola Syndrome annonce tres vite la couleur avec une intro assez wout the feuk.
J'etais lance. Okay, il faut prendre ce film au second degré et voir comment l'equipe s'est amusee a juste balancer des crottes nez, que cela soit avec les dialogues, les personnages ou la structure narrative elle meme. Tout ici est histoire de transgression.
Pour autant, on est pas dans le principe de films provocateurs occidentals tentant de capitaliser sur la fame de quelques scenes ou de concepts obscènes tels des Human centiped ou autre serbian, sur fond de discours bien hypocrites.
Ici le real claque des doigts tout en s'éclatant. Les scenes et dialogues sont hilarantes tant que l'on accepte le concept.
Je vois vraiment ce film comme la production d'un sale gosse du fond de la classe, aimant se faire remarquer par sa betise et son envie de prouver qu'il n'est pas un mouton, mais pas denue de talent.
Attention, je ne dis pas que le film est un chef d'oeuvre. Cela reste un film cheap de cate 3, mais un digne représentant du genre.
On est loin du nanar tant le real fait ce qu'il veut faire. On est sur le grand frere de productions plus récentes comme The Sadness.
Le jusqu'au boutisme et la légèreté avec laquelle il aborde son film font que l'on accepte plus facilement les situations, aussi grotesques puissent elles etre.
En somme, le film m'a fait rire, sans pour autant se définir comme comique, mais tout en ayant conscience de ce qu'il est. Bien plus respectable et fun a regarder que bien des films "gores" se prenant au serieux ou au contraire d'autres tentant de cacher leur médiocrité derriere une auto dérision poussée a l'extreme. La fameuse excuse du: Ooooh c'est du second degré.
A voir en famille, si tant est que cette dernière est un peu barjo.
Un bon bol d'air frais dans un paysage cinématographique trop souvent bridé et pompeux.
PS: Desole pour la synthaxe, je n'ai pas de clavier occidental, et je suis un peu bourré.