Le début du film est une leçon de cinéma par son découpage, ses lumières et sa tension. Sur une musique suave, un voiture roule à toutes berzingue, c'est une décapotable jaune sportive. Au volant, un homme boit comme un trou. Dans une immense demeure, 3 personnes attendent, une femme sophistiquée en nuisette pleure, une blonde peroxydée en petite tenue et un homme très élégant. La voiture arrive devant la majestueuse maison. Tout le monde est sur le qui-vive. L'homme bourré entre dans la villa luxueuse. Hors champs, on attend un coup de feu. Une silhouette sort de la demeure et s'écroule sur le sol. La lumière est superbe comme le film. Douglas Sirk arrive à garder le rythme aussi haletant tout le long du métrage. Tout les personnages sont torturés, ils sont campés par des acteurs sublimes. La mise en scène est d'une inventivité de tout les instants aidé par un technicolor de toute beauté. Hollywood a son apogée.