Je ne comprends pas... Pourquoi pour une fois que Burton fait un style qui s'écarte réellement de son style, qui s'autorise de l'audace et qui essaie quelque chose de différent, c'est forcément son moins connu ? Parce qu'autant avec Edward aux mains d’argent, c'était un de mes films d'enfance, donc il y a l'aspect nostalgie qui rentre en jeu, autant trouvé un film de Burton que je n'avais jamais vu et que je le trouve non seulement agréable à voir, mais en plus original, je ne vais pas vous mentir, ça n'était clairement pas gagné...
Ed Wood est donc le sixième long-métrage de la carrière du réalisateur ; un film en forme d'hommage à l'un de ses confrères souvent décrié, et dont la passion et l’optimisme transparaissent dans ce film. Si la fidélité à l'histoire originale n'est pas vraiment respectée, il s'agit ici d'un choix clair pour appuyer sur l'envie qu'avait Ed Wood de faire avancer le cinéma quel qu’en soient les moyens, au point de donner envie de voir ses films malgré les critiques émises à leur encontre.
Pour parler du film en lui-même, l'aspect visuel est, à mon sens, très bien traité, du côté nanardesque évidemment assumé jusqu'au travail de la lumière qui est sur un certain nombre de plans réellement impressionnant. On regrettera par contre la pauvreté du travail musical qui aurait mérité d'être plus poussé.
Une belle surprise, qui je l'espère en amènera d'autre, histoire de remonter un peu l'opinion que j'ai de ce réalisateur et qui prouve par ce film qu'il a les capacités de faire mieux et de faire bien. Quel dommage que ça ne soit pas ça qui soit retenu...