Edward aux mains d'argent par Sophia
J'aurais aimé pouvoir écrire une critique de Edward aux mains d'argent, une critique objective, sauf que j'en suis incapable. Je l'ai découvert la première fois à la télévision, quand j'étais ado, et j'en suis immédiatement tombée amoureuse. L'univers gothique du savant fou s'opposant à cet univers acidulé en carton à pâte de la banlieue américaine (flippante au possible qui d'ailleurs m'a rappeler David Lynch avec Blue Velvet entre autres) avec au milieu de tout ce panel de personnage tous plus poussif les uns que les autres (peut-être la famille principale est-elle plus réaliste) on a le héros, innocent, naïf, fragile et réel. Le seul véritable humain qui cherche à comprendre ce monde en carton à pâte, sans parvenir à en saisir l'essence mise à part, la seule véritable chose importante, l'amour. Edward aux mains d'argent est un véritable conte de fée, avec un univers connu de tous (bien que maintenant ça commence à dater) où s'introduit un élément merveilleux, et bien sûr une morale à la fin. Faut-il y voir une critique de la société moderne ou de l'humanité en général? Non, le cinéma de Burton est bien plus innocent que ça, et bien plus gentil. C'est une simple leçon de vie, un conseil: ne perdez pas votre innocence. Et ce qui est curieux c'est combien on peut rapprocher l'innocence du héros à celle de ce réalisateur qui à travers son oeuvre joue au grand enfant, même si aujourd'hui, on peut se demander s'il n'a pas quitter le monde de l'innocence et intégré de plein pied la banlieue acidulée et effrayante. Peut-être que Dark Shadows nous offrira le retour du Burton qu'on aime, celui plein de naïveté, d'innocence, pleins de rêves dans la tête.